Ce dimanche 28 août, la fine équipe s'est donnée rendez-vous pour un vol à trois branches. La machine du jour est un Cessna 182 RG. Nous avons prévu de partir sur Albenga, terrain italien situé à mi chemin entre Monaco et Gênes. Déjeuner sur place, puis seconde branche jusqu'à La Mole, terrain restreint pour son approche montagneuse. Dernier branche, retour sur nos installations.

Nous finissons la préparation minutieuse du vol ...





Tout est prêt, nous voilà tous les quatre à bord du Cessna 182 RG. Christian aux commandes, Patrice notre FI en place droite, Thierry et moi en place arrière. Plan de vol déposé et accepté, nous roulons maintenant pour Bravo.

Point fixe, essais coupures magnéto et là ... la magnéto de gauche nous perd plus de 300 tours. Malgré les différentes tentatives pour tenter de nettoyer le cylindre, en l'asséchant, rien n'y fait. Nous sommes cloués au sol.

Heureusement pour nous, Marie-Claude propriétaire d'un rallye MS 963 nous offre l'opportunité de nous prêter sa machine pour la journée. Cet appareil pourra nous emporter tous les quatre mais vu que l'heure a pas mal avancé, on va faire l'impasse sur l'Italie pour aujourd'hui.

On décide donc de partir directement à La Mole, terrain de Saint-Tropez. Christian fera le vol aller, dans le cadre de sa formation PPL et Thierry et moi ferons "les VIP" véhiculés.

Places avant


Places arrières

La météo est fantastique, avec peu de vent mais surtout pas un nuage. Ciel immaculé, chaleur au dessus des normales pour un 28 août, on n'est pas loin des 30° ... et chose que je n'avais pas prévu à l'arrière du Rallye : casquette et bouteille d'eau.

Roulage approuvé, au point d'arrêt bravo, essais moteur concluant cette fois. Patrice détaille les procédures et rappellent le déroulement du vol à son élève, et Thierry et moi en place arrière, on commence déjà à souffrir de la chaleur. Le rallye est une machine fantastique, car sa verrière permet d'avoir une vision à 270° sur la plan horizontal, et quasiment autant sur le plan vertical. Le problème est qu'aujourd'hui, le soleil tape fort derrière la vitre et surtout le système de ventilation ne nous atteint pas en place arrière.


Le vol peut enfin commencé maintenant que nous sommes alignés piste 35. Décollage, montée dans l'axe puis virage vers le point de sortie Sierra Echo, situé non loin de la ville de Cavaillon.

On quitte la tour d'Avignon pour passer avec Provence Info.  On remonta la Durance, passant travers ville de Pertuis puis de la Sainte Victoire. Cette route est connue de tous car on emprunte à quelque chose prêt, une quasi directe sur STP, pour attaquer le transit maritime qui nous mène entre autre en Corse.

Au fur et à mesure que nous progressons vers les côtes varoises, la chaleur qui nous incommodait à l'arrière commence à devenir un problème, à 3500 ft sous la verrière avec un puissant soleil qui nous tape sur le crâne. Et encore, l'air est calme, on vole dans des conditions idéales aujourd'hui. Mais ce qui devait arriver, arriva ... en quelques secondes, Thierry constate que mon visage devient blanc comme un linge, la tête me tourne, des fourmis dans les doigts, une nausée persistante . J'informe les autres  de mon état : "là je sens que je vais pas bien". Mon dos trempe de sueur, je penche ma tête vers l'avant pour me dégager du dossier. Thierry utilise une carte 1/500.000 comme d'un éventail pour tenter de me rafraichir de son mieux. Et effectivement, mon corps trempé commence à ressentir une sensation de fraicheur grâce à ses mouvements d'air. Là aussi concours de circonstance, à l'arrière, nous n'avons même pas de filé d'air pour tenter de nous rafraichir et les conditions météo d'aujourd'hui sont exceptionnelles. En tout cas, grand merci à Thierry qui m'a aidé à me requinquer rapidement.

J'épargne quand même mes amis d'un éventuel renvoi gastrique, préservant ainsi les lieux. Finalement, c'est plutôt ma tête qui va exploser. Grosso modo, dix minutes d'un véritable supplice dans lequel on se sent impuissant, assis à l'arrière d'un p'tit avion. La ville de Brignoles passée depuis un bon moment, mon état s'améliore aussi vite qu'il s'est dégradé , ce qui me permet de reprendre le Camescope et poursuivre les prises de vue. Depuis le début de ma formation, et tous les vols effectués depuis, c'est bien la première fois que je suis malade en avion. La chaleur, la verrière, pas de casquette ni de bouteille d'eau, la déshydratation arrive vite ... et cette expérience qui m'a vraiment pourri le vol  dix minutes, me permet d'appréhender les futurs vols dans ce genre de machine. Faut dire qu'en PA 28, nous avons la clim à bord , alors les mauvaises habitudes on les prend vite !

Golfe de St Tropez


Début de vent arrière

Bref,  après cet épisode riche en enseignement, Christian arrive au dernier point tournant, le point d'entrée des installations de La Mole. Nous quittons Nice Information, pour passer avec l'agent AFIS de La Mole. Devant nous, le spectacle du golfe de Saint-Tropez est toujours aussi jouissif, surtout après les dernières minutes passées.

L'intégration de ce terrain est assez spécifique, d'où son usage restreint : voir extrait VAC ci dessous.

Fin de vent arrière


Dernier virage


Finale piste 06


Y'a du monde au parking !


Terminal de La Mole

Trace réelle au GPS de notre vol Aller

Trace réelle au GPS de notre arrivée sur LFTZ

Désormais posés, moteur coupé après un vol d'une heure dix, un véhicule vient nous récupérer pour nous amener directement au restaurant du terrain, fort accueillant.

On vérifie les rushes de l'aller

Autant dire que le déjeuner a été riche en discussion, en boissons gazeuses, rafraichissantes et tout genre, et pin'up (et oui St Trop, c'est St Trop), en voitures de luxe sur le parking attenant au restaurant, et surtout pour nous en Jet de toute marque et de de toutes tailles ...