Bonjour,

Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de la voir à la télévision, mais la maison DIOR diffuse une publicité pour son parfum "Dior Homme".

Vous me direz, "Pourquoi diable nous parle-t-il de parfum sur un forum dédié à la simulation de vol"?

Cette publicité recèle un petit problème de navigation intéressant, dont elle tire d'ailleurs, de façon involontaire, la conséquence finale. Et nous aimons les questions de navigation !

Le pitch du clip est le suivant :

Un homme d'âge mur et l'air conquérant va rejoindre sa belle. On le voit le soir quitter son palace parisien pendant que la dame en question passe un manteau pour se rendre au rendez-vous. On devine qu'ils iront ensuite dîner en ville. Voire plus si affinités. Comme ils n'ont jamais dû se rencontrer, l'homme lui annonce au téléphone qu'elle le reconnaîtra à son parfum (sinon la pub n'aurait aucun sens !)

Il prend le volant d'une décapotable luxueuse qu'on ne distingue pas vraiment (ce n'est pas une publicité automobile…) mais on devine le genre Mercedes années 60.

Et c'est là qu'on pressent le problème de navigation.

On aperçoit brièvement la dame qui attend sur une esplanade du Trocadéro déserte, face à la Tour Eiffel.

Puis nous revenons au monsieur. Toujours l'air avantageux, il fonce la rejoindre le long de la Seine. En arrière plan, on aperçoit la Conciergerie du Palais de justice. Monsieur est donc sur la rive droite. Mathématiquement, il se dirige donc vers l'est (Pour les non parisiens, la voie sur berge rive droite est à sens unique et remonte le cours de la Seine, donc globalement vers l'est).

Le hic, c'est que le Trocadéro est dans le 16ème arrondissement, c'est-à-dire (toujours pour les non parisiens) à l'ouest de notre belle capitale.

On comprend donc que le monsieur à l'air avantageux n'a pas le sens de l'orientation et s'est complètement planté… Au lieu de rejoindre sa belle, il lui tourne complètement le dos, il s'en éloigne !!!

Mais la dame est patiente ! En effet, dans la séquence suivante le monsieur avantageux finit par la rejoindre. Mais il a mis le temps. On le comprend, puisqu'il partait dans la direction opposée !

Lorsqu'elle sent enfin le parfum de son visiteur (ou ce qu'il en reste…) le soleil est bas sur l'horizon, derrière la Tour Eiffel.

On veut nous faire croire à un effet de crépuscule… Mais c'est raté. Depuis l'esplanade du Trocadéro, lorsqu'on voit le soleil derrière la Tour Eiffel, c'est que le soleil se lève.

Mais elle l'a dans la peau. Elle a sagement attendu toute la nuit pour qu'il finisse par la rejoindre.

Une seule hypothèse : il est tombé en panne de carburant.

Messieurs les publicitaires, à l'heure du GPS et de Google Maps, un peu plus de cohérence dans vos récits !

Bons vols !