Bonjour :-)

Il y a des jours où on se dit qu'on a vraiment pas de chance. Où on finit par
tout prendre à la rigolade, car on est pas loin de craquer.

Tout a commencé dans la nuit de mercredi à jeudi. Devant partir en weekend à
Marseille (en GP), je me suis penché sur les équipages des vols que je devais
prendre. Et, oh joie, en décalant mon départ, je pouvais retrouver un ami de
fac, J., jeune copilote encore en AEL chez AF.

Après avoir retrouvé son numéro, je put tenter l'auto-cockpiston en avance,
pratique.

Vendredi, j'arrive donc à Orly Ouest. Liste d'attente, puis embarquement sur la
Navette. Le 319 est bien le F-GPMC comme vu sur l'informatique auparavant.

J'embarque, et je vois J. en place droite. Je suis heureux pour lui, qui a put
réaliser son rêve. Le CDB est là, je me présente. Comme J. débute l'AEL, je ne
les retrouverais qu'en croisière.

C'est finalement en début de descente que je put rentrer dans le poste du 319.
Ambiance magique, je trouve J. assez à l'aise, même si le vol n'est pas de tout
repos au milieu des turbulences. On a bientôt la piste illuminée en vue, la
faible lumière de ce début de nuit laisse voir l'étang de Berre. Je suis aux
anges, comme à chaque fois.

Dimanche, 16h. Le service au restaurant est vraiment très long, ça fait plus de
deux heures qu'on est là. Enfin, je termine ma crème brûlée pendant que
Thibault boit son café. Les filles sont encore en plein dessert, nous, on paye
et on les laisse, j'ai un avion à prendre. Il est clair que maintenant je
n'aurais pas le 16h30, peut être celui de 17h ?

Mais Murphy est là. Déjà qu'il a coupé le courant, dans le restaurant, là il se
met à pleuvoir. Une pluie d'orage, certains parleront de mini-tornade sur
Marseille. Les vols déroutent, pour certains sur Montpellier.

J'arrive à l'enregistrement à 16h41. Raté pour le 17h, à quelques secondes. Tant
pis, j'obtiens une carte d'embarquement pour le 18h, sur le 321 F-GTAP. J'ai
TaPé, une immatriculation prédestinée.

Les annoncent fusent. Strasbourg (SXB) et Bordeaux (BOD) sont à Montpellier,
notre 321 est annoncé avec du retard. D'un coup, nous apprenons l'annulation du
MRS SXB. Les passagers seront reroutés via Orly.

Puis, il est 17h45 quand le FGTAP tape la piste. Seulement, il est suivi par des
véhicules de pompiers. Ca sent le roussi. Il dégage la piste, puis s'immobilise
sur le taxiway. Les pompiers inspectent l'avion, cinq minutes après il reprend
son roulage. Un malheur n'arrivant jamais seul, une grève des manutentionnaires
se déclenche par surprise.

18h10, alors que nous devions embarquer nous apprenons la nouvelle. L'avion est
pour l'instant no-go, nous aurons plus d'information vers 18h30. L'heure
tourne, mais rien pour nous. Ah si quand même, la passerelle est retirée,
l'avion effectue un point fixe. Il est 19h, le vol suivant embarque.

La passerelle est remise en position, quelques minutes après, nous voyons
l'équipage descendre. Très mauvaise nouvelle, confirmée ensuite : l'avion est
bien planté là.

Commence alors une vraie galère, assez vite j'oublie les vols suivants, mais il
faut que je me dépèche de rentrer. Ce matin, je commence à 5h.

La suite ? Le bus pour la gare TGV, un premier train qui passe juste sous mes
yeux, un second qui est complet, un troisième qui a encore de la place... Que
en première, mais je ne suis plus à cela près.

Bref, il y a des jours où on ferait mieux de rester couché :-)