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No comment..
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Tim a écrit:
mais voler reste un plaisir et je n'ai toujours pas l'impression de travailler.
Amic
Tim
c'est clair , si tu dors pendant le voyage! faudrait p'être t'y mettre au boulot!
Dernière modification par djije (31-10-2017 19:10:53)
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PNT chez Ryanair ce n'est peut-être pas le haut du panier dans la caste des pilotes de lignes, les escales ne sont pas les plus exotiques qui soient (tant mieux car ils n'y restent que 45 minutes max de toute manière) et les conditions de travail certainement pénibles certaines fois mais il faut relativiser, cela reste un métier que beaucoup de monde serait prêt à échanger même à ce tarif-là !
Dernière modification par ydelta (31-10-2017 21:58:02)
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Je ne vais pas débattre sur toutes les conditions ou frustrations (les journaux relayent l'info avant que je ne sois au courant des nouveautés ) mais je pense plutôt terminer sur une note positive car il n'y a rien de plus beau que de réaliser son rêve à bord de ce magnifique bureau.
(photo prise lors de mon vol d'hier)
Amic
Tim
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Sans parler de celui du gynécologue je n'ai rien dit, j'ai honte.
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Bee Gee a écrit:
....... C'est bien ça qui me dérange, ..... confondre un cockpit avec un bureau !
Selon Larousse:
Bureau: Lieu de travail des employés d'une administration ou d'une entreprise.
D'ailleurs c'est un terme souvent utilisé dans le métier pour désigner (avec un clin d'oeil, souvent dans le cadre d'une comparaison avec les autres métiers) notre environnement de travail qui est le cockpit.
Après, je ne vois pas trop ce qui te dérange là dedans. C'est évident que nous sommes loin du temps de l'équipage à trois (ou plus), sans pilote automatique, naviguant à la boussole ou au sextant et heureusement d'ailleurs vu le nombre d'avion présent aujourd'hui dans le ciel.
Mes amis de l'aéroclub se "moquent" souvent du métier de pilote de ligne avec les phrases type: "ouais mais vous pilotez pas vraiment". Ce qu'ils oublient, c'est qu'il s'agit là de vols commerciaux dont le but est d'amener des pax de A à B, de manière la plus safe, économique et rapide possible (dans cet ordre là, je pense). Si j'ai envie de m'amuser, je vais louer un avion à l'aéroclub (ce qui pose d'autres problèmes d'ordre personnel vu que les heures aéroclub comptent aussi dans la limitation des 900 heures par an, ce qui se traduit pour moi par une baisse de salaire vu que nous volons près de la limitation par an).
Enfin bref, j'ai bien compris que le métier tel qu'il est aujourd'hui ne t'attire plus et je peux le comprendre car j'ai la même nostalgie avec le Concorde et la navette spatiale, mais nous ne reverrons pas cette époque. C'est pourquoi, il faut trouver des éléments positifs qui nous contentent pour être heureux dans notre choix de vie.
Pour moi, pilote de ligne reste malgré tout un métier de prestige. Je suis fier de porter l'uniforme, fier de susciter des vocations, fier du chemin parcouru pour y arriver. J'ai accepté sans problème le rythme de vie (je suis un lève tôt, et je n'ai aucun problème pour me coucher tard quand il faut), la charge de travail en vol est plus que raisonnable, une vue magnifique et un salaire bien attrayant (surtout quand tu as un CAVOK sur toute ta route - c'est presque un scandale d'être payé ), même dans ma compagnie. Un roster 5 ON / 4 OFF qui me procure pas mal de temps libre. J'attends encore une chouette base pour installer mon "chez-moi" et voilà.
Le plus dur étant de commencer, avec de l'expérience toutes les portes s'ouvrent et libre à chacun de s'expatrier où bon lui semble, cherchant le prestige, l'argent (les deux ?) ou à retourner près de chez soi.
L'avenir semble lui aussi prometteur, le supersonic revient doucement sur la table, peut-être d'ici 20 ans des vols paraboliques. Peut-être que d'ici 100 ans, les premiers avions IA feront leur apparition, mais j'espère être retraité d'ici là
Amic
Tim
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Je suis d'accord avec l'analyse de Tim, on est certes plus au temps de Concorde mais comme le disais souvent un ancien CdB d'Air France, le sieur Jacques Darolles que j'ai eu la chance de côtoyer à la belle époque de la pilotlist, un cockpit c'est le "plus beau bureau du monde".
Il avait d'ailleurs une belle plume et avait publié deux recueils de ses expériences en ligne (en tant que copi en 747 à l'époque). Le titre du premier opus était d'ailleurs le "plus beau bureau du monde" et pour l'anecdote la photo de couverture de ce bouquin était de moi
Bref, même si les conditions ont changé ce métier fait encore rêver beaucoup de monde, en tout cas plus que de passer sa journée dans un vrai bureau ou pointer à l'usine...
Dernière modification par ydelta (01-11-2017 09:45:58)
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Les heures hors TPP comptent dans les 900 heures ?
L'AMC sur l'ORO.FTL.210 parle de 2000 heures totales et 900 heures pour la compagnie ... Je ne suis pas expert, mais comme on a un pilote Ryanair qui vole dans mon club je lui demanderai...
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Ce qui me dérange c'est le terme "bureau", c'est l'image qu'on en a avec son mec derrière pas forcément très motivé, coudières en cuir et lorgnons....... C'est devenu ça un pilote de ligne ? j'espère quand même que non !
Le métier de pilote c'est quand même autre chose qu'un simple employé de bureau, si on déconne de trop on peut y laisser la peau... Pilote de ligne ne m'a jamais fait rêver, surtout pas pour le prestige et encore moins l'uniforme. Mais ça c'est perso. ... Il en faut bien pour tous les goûts.
Trouvez autre chose,..... mais pas "bureau",...... par pitié !
..
a+
Dernière modification par Bee Gee (01-11-2017 13:55:47)
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Je ne pense pas que ce soit l’aspect technique du métier en tant que tel qui fasse « rêver » les foules car après tout la dimension intellectuelle est limitée par rapport à certaines autres professions et j’ai parfois entendu des gens les comparer à des « chauffeurs d’autobus volants » ou au mieux à des « gestionnaires de systèmes ».
Non ce qui rend le métier attrayant pour beaucoup c’est le compromis entre réaliser un des plus vieux rêves de l’homme tout en étant plutôt bien rémunéré, retrouver le soleil sans nuages quand il fait gris et pluvieux en bas, s’échapper de certaines contraintes terrrestres le temps d’un vol, découvrir de belles escales (moins applicable à Ryanair qu’au long courrier) et bénéficier de période de repos assez conséquentes. La liste n’est pas exhaustive mais rien qu’avec ça on peut facilement imaginer que le métier attire encore
Dernière modification par ydelta (01-11-2017 15:27:07)
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ydelta a écrit:
la dimension intellectuelle est limitée par rapport à certaines autres professions
Please !!!!!
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Ça me rappelle la réflexion d'un ami peintre, aujourd'hui côté, qui bossait à l'époque Place du Tertre le WE(*) et faisait en parallèle "sa peinture" chez lui, à Londres ou à Tokyo selon le vent et les opportunités. Il me disait, avec son accent yougo "Viens voir c'est là que je gagne ma vie, à faire des croûtes pour touristes". Inutile de dire que ses deux types de productions n'avaient guère de point commun.
A moins de pratiquer sa passion dans le cadre d'un hobby on a tous des passages obligés contraignants, chaque job a ses petits bonheurs et ses angoisses. Ce n'est pas une spécificité réservée à l’aéronautique.
(*) Il m'avait proposé de le suivre un WE et de faire comme lui sur place, c'est à dire des huiles du Pont Neuf ou de Montmartre..., c'est comme çà que j'ai pu me payer ma chaine Quadrante
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Pour être pilote il faut un bon équilibre psychologique, moitié intello, moitié manuel. C'est un métier où il ne faut pas d'imagination, il ne faut surtout jamais rien inventer, quelqu'un qui a une forte dose de créativité s'y emmerderait assez vite. Mais ça reste un métier exigeant, où il faut se remettre en question en permanence, qui demande de la rigueur, de la discipline, et qui reste soumis au dictat des contrôles médicaux et de compétence,.... c'est quand même un peu plus que "chauffeurs d'autobus volant" pour l'unique bonne raison qu'en avion, une fois qu'on a quitté la planète, on ne peut pas dire "pouce je ne joue plus", le chauffeur de bus, si ça merde, peut s'arrêter au bord de la route et appeler la dépanneuse !
Mais il est vrai qu'il ne demande pas un niveau intellectuel exceptionnel, quelqu'un câblé dans la bonne moyenne fera l'affaire, mais pour y parvenir la motivation compte pour beaucoup car les obstacles sont nombreux.
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Je suis convaincu que le métier de pilote peut être passionnant et demande certainement plus qu'un petit 13 de moyenne.
Qu'il soit un métier à risque et contraignant, bien sur. Mais mon vécu m'a fait rencontrer des tas de cas similaires.
En ce moment je réalise une couverture vidéo d'opérations de chirurgie esthétique réalisé par un ami. J'avoue que je demande parfois ce qu'il pourrait se passer si il lui arrivait qq chose quand son patient est complètement démonté. Chaque opération peut être un risque fatal.
J'ai aussi filmé des mineurs de fond dans les mines de charbon de Jerada au Maroc à -450m et 50° dans des veines de 1m de diamètre. Je crois que c'est le pire des métiers avec comme retraite une silicose à 30ans
Tout çà pour dire que dans les mauvais moments, il faut s'imaginer qu'il y a tj bien pire et que le métier de pilote conservera encore longtemps son aura de métier attractif.
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Vue du "bureau" prise récemment (les Rocheuses)
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.....Ben .... on voit rien...... ! rires !
C'est ça le problème, on passe une vie à se déplacer dans les air et en fait on n'a pas vu grand chose, moyen de déplacement facile et rapide, mais pas de voyage, le voyage ne commence seulement qu'à l'arrivée.
J'ai préféré consacrer une partie de ma vie à former des pilotes, du privé au professionnel IR et MCC, c'est de mon point de vue un métier très intéressant sur l'apprentissage de l'âme humaine, et on voit de tout, des gens au bon potentiel mais peu motivé,.... échec garanti, des "pinces" mais muni d'une motivation hors de la moyenne, ceux ci parvenaient souvent à leur fin, je me répète, mais un mec branché normalement, niveau BAC, s'il est très motivé va y parvenir. Pour avoir des facilités, il faut bien posséder le français, être bon en anglais, avoir de bonnes notions, une bonne compréhension "dans les tripes" de physique élémentaire et surtout une bonne mémoire, le reste vient tout seul, il faut apprendre beaucoup de choses dans de nombreux domaines, mais ce ne sont que des notions élémentaires (aéro, mécavol, navigation, réglementation. météo, etc.)
J'ai eu le cas d'un très jeune homme, passionné d'aviation, très brillant, sélectionné major par Swissair, mais étant trop jeune d'un an pour débuter sa formation dans l'ancienne compagnie, ses parents lui avait payé un début de formation où je sévissais, bref je n'avais jamais vu un gars aussi brillant, au point de lui dire "t'es trop bon pour ne faire que simple pilote de ligne, t'as le profil pour devenir astronaute ou quelque chose dans ce genre !", durant cette année là il a fait 1ere année de médecine.... simplement pour se passer le temps. Quand je l'ai revu quelques années plus tard, il m'a dit que cette année de transition avait déterminé sa véritable vocation, il était devenu un très brillant chirurgien "t'avais raison, pilote de ligne, je m'y serai emmerdé" !
A+
Dernière modification par Bee Gee (02-11-2017 08:56:40)
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C'est ça le problème, on passe une vie à se déplacer dans les air et en fait on n'a pas vu grand chose, moyen de déplacement facile et rapide, mais pas de voyage, le voyage ne commence seulement qu'à l'arrivée.
En un sens, tu as raison (surtout dans les court-courrier, moins dans les longs), mais en tant que pilote tu as une vision différente du monde que celle d'un travailleur "immobile".
Personnellement, lorsque j'entends toutes les m**des du monde, les politiques, les guerres, les attaques terroristes etc, cela me désole car de là haut, tout est paisible. La planète est magnifique, seraine et mérite qu'on passe sa vie à la découvrir plutôt que de rester enfermé entre quatre murs. Il n'y a pas de racisme ou de haine qui existe là haut (sauf les cons qui font du bruit sur 121.5, eux mériteraient une baffe ), on atterrit on côtoie différentes cultures et on fait avec car nous avons la même mission (amener nos passagers à leur destination en toute sécurité). Un vrai travaille d'équipe.
Au final, c'est un métier qui apprend la discipline, le travaille d'équipe et nous offre l'ouverture d'esprit. Peu importe si on vole à 3000 pieds, FL410, l'espace, que ce soit commercial ou vol d'instructions, cela reste un métier enrichissant.
le voyage ne commence seulement qu'à l'arrivée.
Pas d'accord. Parfois le voyage est plus riche que l'arrivée. Les rencontres que tu peux y faire, les obstacles à parcourir. Un exemple à titre humoristique: le film "Le voyage de Mr Bean", qui tente désespéramment de rejoindre la côte d'Azur mais qui enchaine les "em**des mais aussi de fabuleuses rencontres.
C'est dommage que tu as une vision aussi négative du métier (qui a ses avantages et ses inconvénients comme n'importe quel métier). L'instruction me tente également, peut-être plus tard mais pas dans ma compagnie actuelle.
Amic
Tim
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Le ciel a permis aussi de déverser le feu atomique à 2 reprises, ce n'est parfois pas un endroit aussi calme qu'il n'y parait !
Avec les 2 guignols dirigeants l'un le pays le plus puissant du monde et le mieux doté en armement, et un autre qui s'amuse à démolir les montagnes de son pays avec ses essais nucléaire sous terrain, on peut être potentiellement assez mal barré !.
....Et puis cette frénésie du toujours plus qui nous entraine tous directement au désastre commun..
Tu te trompes si tu penses que j'ai une vision négative du métier, c'est une vision réaliste tout simplement. Je n'ai pas fait instructeur toute ma vie, je pense que ne n'aurais pas pu faire non plus pilote de ligne toute ma vie. L'autre moitié a été dans l'aviation d'affaire, qui est assez différente des 2 autres, mais ça reste une expérience très intéressante.... et puis ensuite les toubibs ont eu la très bonne idée de me virer car le bout du 2eme cycle était atteint et je me voyais mal entamer un 3eme. Au final on se rend compte qu'on se passe très bien de voler, aucun engin volant ne m'a permis de réaliser mes rêves, tous bien trop lents et ne grimpant pas assez haut, ... sans aucun doute bien trop d'imagination !
Un avion c'est fait pour se déplacer rapidement mais ce n'est pas du voyage, le voyage peut parfois arriver sur certaines escales un peu longue où on a le temps d'aller côtoyer un peu l'autochtone des campagnes du coin, et là parfois c'est assez cocasse !
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Bee Gee a écrit:
Un avion c'est fait pour se déplacer rapidement mais ce n'est pas du voyage, le voyage peut parfois arriver sur certaines escales un peu longue où on a le temps d'aller côtoyer un peu l'autochtone des campagnes du coin, et là parfois c'est assez cocasse !
Sur ce point je suis d'accord à 100/100.
Le voyage pour moi c'est arriver à Mombay avec une valise et ne pas savoir ou dormir. C'est rencontrer par hasard au cours d'une escale à Madras un jeune couple de français avec lequel après avoir louer un van ensemble, j'ai traversé tout le Sri Lanka, et qui sont restés des amis que j'ai revu par la suite à Paris et au Maroc
Des anecdotes de voyages je pourrais en remplir des pages.
L'avion que j'apprécie tj (surtout en business class) n'est jamais effectivement qu'un vecteur pour m'amener d'un point à un autre. Je suis ravi d'en sortir. Pour un passager lamda comme moi, c'est même devenu une galère avec les contrôles de police à la noix au départ, tout du moins à partir de Malaga.
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Ce que dit Tim, et l'image que j'ai postée, c'est que de la haut tout est beau et paisible, la planete est belle meme quand la nature et l'humanité se déchainent au dessous, le "voyage" est toujours trop court, de jour comme de nuit, et il faut à regret redescendre dans le bocal.
Rien a voir avec ce que vit un passager qui lui est le plus souvent pressé d'arriver et de reprendre la course de rat qu'il a du interrompre pour se caler dans un siege etroit avant de deplier son ordi et de s'user la vue sur ses ecrans multiples. Suffit de voir avec quelle célérité, ils se lèvent tous des que l'avion s'immobilse pour pietinner sur place pendant un quart d'heure avant que les portes s'ouvrent.
Ce qui se passe dans le "bureau" et dans la tête de ceux qui l'opèrent est tout different.
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C'est vrai qu'un pilote peut avoir cette vision des choses, c'est d'ailleurs le seul, car tous les autres n'attendent que l'arrivée. C'est sans doute ce qui contribue à l'aura persistante de cette profession.
Maintenant cette déconnection avec le monde d'en bas se retrouve aussi de la même façon chez celui qui traverse l'Atlantique en voilier. Quand tu passes des jours et des nuits à regarder la voûte céleste et les nuages qui passent, tu as du mal en reposant les pieds sur terre après 3 semaines de mer, à reprendre en compte les réalités de l'existence.
Quant au "bureau" l'idée ne m'est jamais vraiment venue à l'esprit.
Dernière modification par Magnum346 (02-11-2017 17:34:52)
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Magnum346 a écrit:
Quant au "bureau" l'idée ne m'est jamais vraiment venue à l'esprit.
C`est une expression consacrée dans le métier, bonne ou mauvaise , elle est là.
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