#1 [↑][↓]  03-03-2020 10:17:44

philouplaine
Copilote
Lieu: Toulouse
Date d'inscription: 07-06-2010
Renommée :   69 

[Réel] L’US Navy construit-elle des OVNI ?

Bonjour cher(e)s ami(e)s,

Derrière ce titre qui joue un peu la “provoc”, j’aimerais aujourd’hui vous présenter une curieuse réalité sur laquelle je suis tombé récemment en épluchant des publications de sites américains, généralement très bien informés, sur une série de brevets pris récemment (depuis 2014 jusqu’à la fin de l’année dernière compris) par la Marine américaine, la fameuse US Navy, via son centre spécial de recherche : le NAWC (Naval Air Warfare Center ou Centre de la Guerre Aérienne de la Marine) et, plus particulièrement, par sa Division de l’Aviation (NAWCAD : Naval Air Warfare Center Air Division) Des brevets qui couvrent des inventions franchement étonnantes comme vous allez le voir en lisant ces textes ... Voyons plutôt cela ...

Je vous ai donc traduit deux articles sur ce sujet ... il y en a quelques autres que je n’ai pas traduit car leur contenu est un peu redondant avec celui de ces deux articles. Je dois reconnaître que je ne connaissais pas ces brevets, ni ces études ... Et que la Marine américaine ait pris une série de brevets sur tout cela (ce qui coûte assez cher d’ailleurs) donne, à mon humble avis, du poids au contenu proprement ahurissant de ces deux articles. Les illustrations sont tirées des articles.
A vous de vous faire une opinion sur les très curieuses inventions brevetées par l’US Navy : réalité ? intox ? désinformation ?

Je vous avais présenté récemment deux textes sur les OVNI … ces fameux objets volants non-identifiés.

Le premier présentait la traduction des tout premiers textes parus aux États-Unis sur le phénomène des "soucoupes volantes" ... voir ici.

Je vous avais aussi traduit des textes américains sur les étonnantes observations de pilotes de l’aéronavale US sur des OVNI qui, curieusement, avaient été rendues publiques par l’US Navy ... voir ici.

Si vous voulez aller voir le site du NAWCAD, c’est ici.

Bonne lecture!
Philippe




Article n°1
Le mystérieux inventeur des bizarres "brevets d’OVNI" de la Marine américaine s'exprime enfin

Par Brett Tingley, The War Zone, Janvier 2020, Article 31798

Le Dr Salvatore PAIS parle enfin de ses brevets, déposés au nom de la marine américaine, qui portent sur des inventions "apparemment pas de cette terre".


En-tête de l’article dans The War Zone

https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//oJcjJb-Small-En-tete-1.jpg

© The War Zone, 2020


Au cours des six derniers mois de 2019, The War Zone a fait un reportage approfondi sur un ensemble de brevets tous plus bizarres les uns que le autres, et tous attribués à l’US Navy. Ces brevets, qui sont tous le fruit d'un seul inventeur, ressemblent vraiment à de la science-fiction et portent sur des supraconducteurs à haute température, des générateurs d'ondes gravitationnelles, des réacteurs compacts à fusion et des générateurs de champs électromagnétiques à haute énergie.

Le plus radical de tous ces brevets est celui qui couvre l’invention d’un "vaisseau hybride aérospatial- sous-marin" qui prétend être capable de "modifier la structure de notre réalité au niveau le plus fondamental" en déformant les lois de la physique telles que nous les connaissons. Pris ensemble, ces brevets semblent couvrir tous les éléments constitutifs d'un nouveau véhicule de la marine américaine, aux performances vraiment hors du commun, à la manière des OVNI.


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//nJcjJb-Small-Image-brevet-5.jpg

Figure 1. Image combinant deux schémas tirés de deux brevets distincts déposés par l’US Navy au nom du Dr Salvatore Pais. À gauche : véhicule volant et sous-marin utilisant un moteur basé sur la réduction inertielle des masses (NdT – Inertial Mass Reduction Device, désolé pour ma traduction un peu approximative). À droite : schéma d’un générateur d’ondes gravitationnelles à haute fréquence. © Bureau Américain des Brevets, USPTO


The War Zone a voulu mieux comprendre l'esprit humain qui se cache derrière cette mystérieuse propriété intellectuelle. L'insaisissable Dr Salvatore Cezar Pais a enfin accepté de nous parler.

Bien que ces brevets semblent extrêmement farfelus, des documents officiels montrent que le directeur de la technologie de la Naval Aviation Enterprise des États-Unis, le Dr James Sheehy, a personnellement attesté de la réalité de ces inventions et de leur importance pour la sécurité nationale et la concurrence dans le cadre de recours auprès de l'Office américain des brevets et des marques (USPTO).

Les scientifiques et les physiciens avec lesquels nous nous sommes entretenus, de manière officielle et officieuse, ont clairement indiqué qu'ils trouvaient ces revendications largement absurdes et non fondées sur des faits scientifiques. Et cependant, des technologies similaires font l’objet de recherches militaires aux USA depuis des décennies déjà ... sur ses concepts très proches de certains travaux de M. Pais. En tant que telles, bien que ces idées soient obscures et restent à la pointe de la science voire en-dehors de la science actuelle, elles ne sont pas vraiment nouvelles.

Tous ces brevets, pris en cascade par l‘US Navy, ont conduit beaucoup de gens à se demander ce qui se passe exactement et une multitude de questions restent sans réponse. Les brevets de Salvatore Pais sont-ils simplement proactifs, dans l'espoir de prendre de l'avance pour le moment où ces technologies deviendront réalité ? Si jamais ces technologies deviennent réelles. Ou bien font-ils partie d'une campagne de désinformation destinée à mener les adversaires de l'Amérique dans une course effrénée à l'oie sauvage ? S'agirait-il d'une tentative de l’US Navy d'imiter des véhicules apparemment inexpliqués aux capacités incroyables que son personnel a rencontrées lors de manœuvres en mer ? Ou bien, enfin, la marine américaine serait-elle vraiment sur le point de changer la technologie humaine telle que nous la connaissons ? Ou peut-être même ces brevets exposent-ils au grand jour une percée technologique et scientifique incroyable qui a déjà eu lieu dans le mystère des bases secrètes de l’armée ? Mais se pourrait-il qu'ils ne soient que le produit de l'imagination et de la persuasion d'un inventeur et de ses crédules patrons au sein de l’US Navy?

La seule personne qui connaît réellement la réponse à ces questions (et à d'autres) est le Dr Pais lui-même.

De nouveaux détails émergent

Le Dr Pais a récemment publié un article académique dans la revue scientifique "IEEE Transactions on Plasma Science", détaillant ses travaux sur son dispositif de fusion par compression de plasma. Ce dispositif est un réacteur de fusion compact prétendument capable de créer un gain d'énergie net, une percée qui révolutionnerait la production d'énergie mais seulement si elle était réellement réalisable.

Comme tous les autres brevets et publications du Dr Pais, ce document affirme que ce nouveau réacteur de fusion révolutionnaire utilise "le mouvement contrôlé de la matière chargée électriquement par une vibration accélérée et/ou un spin accéléré soumis à des successions transitoires et rapides d’accélération-décélération-accélération pour générer des champs électromagnétiques (EM) de très haute énergie/haute intensité". Dans le cas de ce réacteur, ces champs EM sont censés à la fois chauffer le plasma à l'intérieur du cœur et le confiner et le comprimer, permettant ainsi des niveaux de production d'énergie actuellement hors de portée de n’importe quel moteur existant.

Dans le descriptif de l’auteur,, il est indiqué que le Dr Pais a "une connaissance avancée de la théorie, de l'analyse et des méthodes expérimentales et informatiques modernes en aérodynamique, ainsi qu'une compréhension de la conception de véhicules aériens et de missiles, en particulier dans le domaine de la conception des moteurs hypersoniques et des profils aérodynamiques adaptés" ainsi qu'une "expertise en électro-optique et en technologies quantiques émergentes, en particulier dans le domaine de la production d'énergie par laser et de la génération de champs électromagnétiques à haute énergie, en plus de la physique de la matière condensée, comme le domaine émergent de la supraconductivité à température ambiante, en relation avec des techniques avancées de propulsion aérienne".

Le journal IEEE Transactions présente une photo de l’auteur de l’article, le fameux Dr. Salvatore Pais, qui confirme qu'une photo prétendant être celle du Dr Pais qu’on trouvait il y a quelques temps sur un blog d’informaticiens chinois est en effet bien celle du génial inventeur de l’US Navy. On ne sait toujours pas comment ces chinois se l’étaient procurée.


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//oJcjJb-Small-Image-Texte-1.jpg

Figure 2. Traduction du texte de présentation de l’auteur paru dans IEEE Transaction on Plasma Sciences en préface de son article. Salvatore Cezar PAIS a obtenu son doctorat en Mécanique et Ingénierie Aérospatiales à l’université Case Western Reserve de Cleveland dans l’état de l’Ohio. Il a effectué dans la foulée un Post-Doctorat au centre Glen Lewis de la NASA à Cleveland. Il a ensuite obtenu un poste au centre militaire de la Marine Américaine à Patuxent River dans l’état du Maryland. Ce centre militaire dépend de la Division de l'Aviaition des Centres de la Guerre Aéronavale (NdT – NAWCAD en jargon militaire américain), qui dépendent du Commandement des Systèmes Aéronavals (NdT - NAVAIR en jargon militaire américain). Il travailla ensuite comme ingénieur en concepts avancés (NdT – Déjà !) chez Northrop Grumman Aerospace Systems, sur des projets dédiés à la défense nationale. Son travail actuel dépend du ministère de la Défense Nationale, dans le cadre de l’US Navy et de son département interne des Programmes des Systèmes Stratégiques à Washington (NdT- US Navy SSP). Il y travaille comme attaché civil permanent, il n’a donc aucun rang ou grade militaire. Il a une connaissance avancée de la théorie, de l'analyse et des méthodes expérimentales et informatiques modernes en aérodynamique, ainsi qu'une compréhension de la conception de véhicules aériens et de missiles, en particulier dans le domaine de la conception des moteurs hypersoniques et des profils aérodynamiques adaptés. De plus, il est expert en en électro-optique et en technologies quantiques émergentes, en particulier dans le domaine de la production d'énergie par laser et de la génération de champs électromagnétiques à haute énergie, en plus de la physique de la matière condensée, comme le domaine émergent de la supraconductivité à température ambiante, en relation avec des techniques avancées de propulsion aérienne. En passant, il est important de souligner le fait que son travail au SSP n'a absolument aucun rapport avec le sujet de l’article présenté ici. © IEEE Transactions on Plasma Science.


La biographie publiée par IEEE Transactions nous apprend que le Dr Pais ne fait plus partie du programme NAVAIR/NAWCAD, mais qu'il travaille désormais pour les programmes des systèmes stratégiques de la Marine américaine (SSP). Sur le site web des SSp de l’US Navy, on peut lire que le SSP couvre l'ensemble des activités allant de la recherche, au développement, à la construction de matériel, à la formation des équipages et à la construction d'installations, en passant par le soutien opérationnel continu des missiles balistiques lancés par les sous-marins Trident américains (SLBM) et des sous-marins de la classe Ohio et des futurs sous-marins de la classe Columbia équipés de missiles balistiques à propulsion nucléaire (SSBN). En 2018, le SSP a annoncé qu'il développait une nouvelle "arme de frappe globale rapide", désormais connue sous le nom de "frappe rapide conventionnelle à portée intermédiaire" (NdT – en anglais : Intermediate-Range Conventional Prompt Strike ou IRCPS  programme sur lequel Lockheed-Martin est particulièrement bien positionné), qui consiste en un objet hypersonique que les sous-marins ou les navires de surface pourraient lancer et qui pourrait potentiellement atteindre n'importe quelle cible sur Terre en une heure, selon l'emplacement de sa plate-forme de lancement.

Il n'est pas encore clair si les travaux antérieurs du Dr Pais au NAWCAD l’ont suivi à son nouveau poste au SSP. Au vu de notre correspondance et de ce que nous savons de la portée du SSP, il semble qu'il s'agisse d'un domaine d'étude très différent pour lui. Son transfert vers cet autre service de recherche de la Marine est également déroutant. Si les brevets du Dr. Pais étaient pertinents et réalisables, et si certains d'entre eux faisaient l'objet d'essais réels comme l'a assuré M. James Sheehy, le directeur de la technologie de NAVAIR, à l'USPTO (NdT – USPTO : Unites States Patents and Trademarks Office ou Bureau des brevets et des marques commerciales des États-Unis), pourquoi ces efforts auraient-ils été ainsi contrecarrés par son transfert vers un autre département de la Marine?

Il convient également de noter la tendance bien établie de l'armée américaine à utiliser la loi de 1951 sur le secret des inventions (NdT – Le "Invention Secrecy Act ou Loi sur le secret des inevntions) pour déposer des brevets non accessibles au public. Or, depuis 2017, c’est l’US Navy qui a déposé le plus de brevets sous le couvert de cette loi. Il semble alors particulièrement remarquable que les brevets du Dr Pais, qui selon les hauts responsables de la Marine étaient d'un intérêt majeur pour la sécurité nationale, n’aient pas été déposés sous le couvert de cette loi de 1951 et aient donc été rendus totalement accessibles au public. La raison de ce choix bizarre reste totalement inconnue.


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//oJcjJb-Small-Image-Texte-2.jpg

Figure 3. Tableau compilé par la Fédération des Scientifiques Américains (la FAS) montrant les brevets passés par différents organismes qui ont été couverts par la loi de 1951 sur le secret des inventions. Les en-têtes des colonnes du tableau comme FY15 signifie Fiscal Year 2015 etc. © FAS


L’effet Pais

The War Zone a pris contact avec la Division des Avions du Naval Air Warfare Center (NAWCAD) et le bureau d'information de la Marine Américaine pour demander plus d'informations sur les brevets du Dr Salvatore Pais et tenter d’obtenir une interview officielle avec le Dr Pais. Jusqu'à présent, ces demandes nous ont été systématiquement refusées. Toutefois, le Dr Pais a récemment répondu à quelques-unes de nos questions par email, et ses réponses ne font qu'ajouter à la curiosité et au mystère entourant ces prétendues percées technologiques si merveilleuses.
Nous avons demandé au Dr Pais de clarifier son parcours, car peu d'informations et beaucoup de confusion entourent l'identité de l'homme lui-même. Le Dr. Pais a seulement déclaré ce qui est déjà de notoriété publique : "Je suis un diplômé de la Case Western Reserve University, j’y ai reçu tous mes titres – Bachelor of Science en 1990, Master en 1993 et mon doctorat en 1998, tous en ingénierie mécanique et aérospatiale", puis il a ajouté dans son email cette phrase "Au-delà de cela, je ne peux pas faire aucun commentaire. Je vous remercie de prêter attention à ma carrière ".

Lorsque nous lui avons demandé en 2019 au Dr Salvatore Pais s’il pouvait commenter ses brevets ou ses recherches en général, il nous a envoyé la réponse suivante par email:

"Le fait que mes travaux sur la conception d'un réacteur à fusion compact aient été acceptés pour publication dans une revue aussi prestigieuse que l'IEEE Transaction on Plasma Sciences, devrait en dire long sur leur importance et leur crédibilité - et devrait faire disparaître (ou du moins atténuer fortement) toutes les idées fausses que vous (ou toute autre personne) pouvez avoir en ce qui concerne la véracité (ou la possibilité) de mes concepts en physique avancée. M. Tingley (NdT – le journaliste de The War Zone qui a écrit cet article que je vous traduis), sachez que mon travail a débouché sur la mise en place de ce qu’on peut appeler "l'effet Pais" (un concept totalement original en physique).

Cet "effet Pais" comprend la génération de flux d'énergie électromagnétique extrêmement élevés (et donc de densités d'énergie locales très élevées) générés par le mouvement contrôlé d'une matière électriquement chargée (de l'état solide à l'état de plasma) soumise à des vibrations accélérées et/ou à un spin accéléré, via des séries transitoires d'accélération-décélération rapides. Des flux d'énergie électromagnétique aussi élevés peuvent interagir localement avec l'état d'énergie du vide (VES ou vide quantique). Le VES est le cinquième état de la matière ; en d'autres termes, le VES est la structure fondamentale (le cadre de base de cette approche physique), d'où émerge tout le reste (espace-temps compris) de notre réalité quantique.

Les applications en ingénierie de l'effet Pais peuvent donner lieu à l'activation de la cohérence quantique macroscopique, dont vous comprenez l'importance si vous avez suivi de près mes travaux. Je dois souligner que tous ces travaux (brevets, demandes de brevets et documents techniques) ont été menés en tant qu'employé de NAVAIR/ NAWCAD, et que mon poste actuel au sein du SSP de la Marine n'a absolument aucun rapport avec ces travaux de physique avancée. Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à mes concepts de physique, et j'essaie de garder l'esprit ouvert en ce qui concerne mon travail.

Avec tout le respect que je vous dois,
Sal"

Cet email du Dr Pais indique clairement que l'inventeur défend la science qui sous-tend ces inventions, aussi radicale qu'elle paraisse. Comme nous l'avons expliqué dans de précédents articles sur les travaux du Dr Pais, tous les brevets découlent de ce que l'inventeur appelle désormais "l'effet Pais" c’est-à-dire "le mouvement contrôlé de la matière chargée électriquement (de l'état solide à l'état de plasma) soumise à des vibrations accélérées et/ou à une rotation accélérée, via des séries transitoires d'accélération-décélération rapides".

Malgré l'insistance du Dr Salvatore Pais sur le fait que l'effet Pais est effectivement un phénomène réel et l'assurance que le directeur de la technologie de NAVAIR, James Sheehy, a donnée à l'USPTO, nous n'avons pas pu trouver un seul scientifique ou ingénieur qui puisse corroborer les affirmations présentées dans les brevets du Dr Pais. Néanmoins, dans une autre correspondance, le Dr. Pais nous a assuré que "en ce qui concerne les experts en la matière qui doutent, mon travail sera un jour prouvé comme réel malgré eux ...".

Les physiciens contactés ont des doutes

Pour aider à contextualiser le plus récent brevet et la publication universitaire du Dr Pais pour le dispositif de fusion par compression de plasma, The War Zone s'est entretenu avec le Dr Carl Willis, un enseignant en ingénierie nucléaire au département d’ingénierie nucléaire de l’université du Nouveau-Mexique à Albuquerque. Ses recherches portent sur les réacteurs nucléaires et sur la science des plasmas. Il travaille également pour la société Verus Research à Albuquerque qui s’intéresse notamment aux concepts avancés en physique et notamment sur les applications avancées de l’électromagnétisme pour l’armée américaine. Le Dr Carl Willis nous a dit : "Verus Research travaille sur une source de neutrons de fusion à plasma dense avancée pour l'armée", une technologie que Verus Research ne considère pas comme "une approche concurrentielle pour une centrale à fusion, ou un concurrent pour tout ce sur quoi le Dr Pais travaille par ailleurs".

Selon le Dr Willis, les travaux les plus récents du Dr Pais représentent "un cas classique de science pathologique". Selon lui, la littérature sur le dispositif de fusion par compression de plasma contient un jargon inventé, des preuves faibles, des déclarations absurdes desquelles sont absentes toute base théorique sérieuse, une "surabondance d'adjectifs et d'adverbes nébuleux au lieu de quantités significatives comme on s’attend à en trouve dans toute rédaction technique" et "beaucoup de déclarations faites en passant, qui semblent contredire la physique fondamentale unanimement acceptée".

Selon le Dr Willis, le Dr Pais "fait référence à des sujets qui ont été constamment la proie de la science pathologique et à une incompréhension générale depuis des décennies, comme l'énergie du vide.  On en vient facilement à penser qu’il ne se contente pas de boire que des boissons gazeuses mais qu’il aime nager en eau trouble."

Cependant, même Willis note que "ce cas est plutôt inhabituel dans la mesure où l'auteur a un doctorat et est employé par le gouvernement, où ses brevets sont cédés au gouvernement et où l'article est paru dans une publication de l'IEEE largement diffusée avec un comité de lecture.  Cependant, ces faits ne tempèrent en rien mon opinion selon laquelle tout ceci est fondamentalement absurde - cela ne fait que soulever des questions supplémentaires sur le cui bono de ce cas particulier" (NdT – cui bono est l’expression latine pour : à qui cela profite ?).

Pour aider à répondre à ces interrogations, nous nous sommes entretenus avec le Dr Charles Collett, professeur de physique au Muhlenberg College à Allentown, en Pennsylvanie. Il est spécialisé dans la recherche expérimentale à basse température sur l'état quantique des aimants moléculaires. Comme la plupart des physiciens à qui nous avons parlé des brevets du Dr Pais, le Dr Collett reste sceptique. Bien qu'il admette que la base théorique de ce qu'on appelle l'effet Pais "n'est pas farfelue, et en effet toute matière chargée qui subit une forte accélération le produira", Collett note qu'il y a probablement "d'importants défis d'ingénierie à relever pour créer un dispositif capable de produire des forces électromagnétiques aussi élevées".

Le Dr Collett a conclu ainsi : "Les affirmations de cohérence quantique macroscopique me semblent douteuses (...) et je ne vois pas comment cette interaction pourrait conduire à l'un des effets allégués par l’auteur".

"Dans l'ensemble, mon impression est que bien qu'il puisse y avoir (ou non) un exploit technique intéressant dans ces brevets, le reste des revendications est extraordinaire (...) et les revendications extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires".

Des revendications ahurissantes

Au fur et à mesure où nous cherchions à rendre compte au mieux des revendications du Dr Salvatore Pais dans les inventions qu’il a brevetées au nom de l’US Navy, nous trouvions de plus en plus d’académiques qui nous disaient que le public visé par ces brevets et cet article ne sont pas tant scientifiques physiciens var ces brevets et cet article sont, d’après eux, plein de phrases creuses et d’un jargon pseudo-scientifique vide de sens. Pourtant, comme nous l'avions déjà noté, ce type de recherche sur de nouveaux modes de propulsion ou sur ce qu’on appelle : "l'ingénierie de la métrique de l’espace-temps", n’est pas récent, on en trouve des traces ici et là depuis des décennies maintenant. Et ces recherches sont en grande partie financées par le gouvernement américain.

En fait, la Commission sur l'Avenir de l'Industrie Aérospatiale des États-Unis (CFUSAI) formée par le président George W. Bush et le Congrès des États-Unis en novembre 2001 a conclu dans son rapport final remis le 18 novembre 2002, il y a donc un peu plus de 17 ans : "Des sources d'énergie de pointe qui dépassent notre compréhension actuelle des lois physiques, telles que la fusion nucléaire et l'antimatière, doivent être étudiées de manière crédible afin que nous puissions poursuivre de manière pratique l'exploration humaine du système solaire et au-delà", et les rapporteurs ajoutent que "ces sources d'énergie devraient faire l'objet d'un effort ciblé de recherche fondamentale".

Peut-être que les recherches et les brevets du Dr Salvatore Pais sont une première tentative de réalisation de cet objectif à très long terme. Mais, comme l'ont suggéré un certain nombre d'experts en la matière, ces mêmes publications du Dr Pais peuvent représenter quelque chose de trompeur, de malavisé ou même de détourné.
Quoi qu'il en soit, même avec toutes ces questions en suspens, nous savons une chose avec certitude : le Dr Pais lui-même est toujours un fervent partisan de ses théories.





Article n°2
Le scientifique derrière les "brevets d’OVNI" de la marine américaine vient de déposer un nouveau brevet portant sur un réacteur compact à fusion
Par Brett Tingley, The War Zone, Octobre 2019, Article 30256

Le dernier d'une série de brevets bizarres que l’US Navy a pris ces dernières années ne porte pas seulement sur un moteur révolutionnaire, qui pourrait alimenter des villes, mais aussi potentiellement sur un nouveau type de véhicule volant



En-tête de l’article dans The War Zone

https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//pJcjJb-Small-En-tete-2.jpg

© The War Zone, 2019


The War Zone a eu accès à un ensemble de brevets bizarres déposés par la Marine Américaine, l’US Navy, brevets qui décrivent des adaptations révolutionnaires de la physique quantique qui pourraient transformer de fond en comble le domaine aérospatial et, franchement, la façon même dont nous vivons. Ces technologies comprennent des champs électromagnétiques de haute énergie utilisés pour créer des champs de force et de nouvelles méthodes de propulsion aérospatiale et, ensuite, pour concevoir des véhicules volants d’un type qui rappelle étrangement les mystérieux OVNI. Nous allons vous présenter un résumé aussi exhaustif que possible de ce que ces brevets étonnants contiennent. Dans tous ces brevets, un même nom revient, celui d’un mystérieux physicien de la Division Aéronautique du Naval Air Warfare Center. Son travail là-bas est à l’origine du dernier brevet qu’a déposé et pris l’US Navy sur la technologie d'un réacteur compact à fusion compact capable de pomper des quantités absolument incroyables d'énergie dans un tout petit espace – suffisamment petit pour être monté sur un véhicule volant et le propulser dans l’atmosphère mais aussi dans l’espace.

La domination énergétique est devenue une pierre angulaire de la politique militaire américaine, les laboratoires de physique cherchant à développer le "Saint Graal" de la production d'énergie : la fusion nucléaire. Ces tentatives de développement de réacteurs à fusion stables utilisent des champs magnétiques incroyablement puissants afin de contenir les réactions nucléaires qui se produisent à l'intérieur. Créer une réaction de fusion stable est déjà assez difficile, mais certains laboratoires vont encore plus loin en essayant de créer des réacteurs compacts suffisamment petits pour tenir dans des conteneurs de transport ou même, éventuellement, dans des véhicules afin de les propulser.
La forme de production d'énergie nucléaire utilisée aujourd'hui dans les réacteurs nucléaires est la fission, dans laquelle les isotopes instables de l'uranium et d'autres matières radioactives sont bombardés de particules, les séparant ce qui libère de l'énergie. La fusion, en revanche, consiste à combiner des atomes d'isotopes d'hydrogène comme le tritium et le deutérium sous une pression et une température extrêmes pour produire des isotopes d'hélium et des neutrons, un processus qui libère de très grandes quantités d'énergie.

Si elle peut être ainsi compactée, la fusion nucléaire constituerait une amélioration massive par rapport à la fission en ce sens qu'elle produit des niveaux beaucoup plus faibles de déchets radioactifs et de gaz à effet de serre, ne nécessite pas de matières nucléaires enrichies qui pourraient être utilisées pour produire des armes, présente un risque de situation incontrôlable beaucoup plus faible et peut être alimentée par des sources de combustible plus durables. La fusion a longtemps été saluée comme une solution à long terme pour répondre aux besoins énergétiques de l'humanité.
Bien que les physiciens et les ingénieurs nucléaires mènent des expériences sur la conception des réacteurs à fusion depuis des décennies, il reste pour le moins très difficile de concevoir des systèmes capables de contenir à la fois des températures de centaines de millions de degrés et des pressions extrêmement élevées. La plupart des réacteurs à fusion "performants" dans le monde ne sont actuellement capables de maintenir des décharges de plasma que pendant des périodes de temps mesurées au mieux en secondes.

Il est donc encore plus difficile aujourd’hui de concevoir des réacteurs à fusion nucléaire qui seraient petits et donc mobiles. Actuellement, la plupart des réacteurs de fusion expérimentaux du monde ont la taille de grands bâtiments et le but actuel des recherches menées en la matière est de développer, à termes, des systèmes de réacteurs à fusion plus compacts, ou CFR (NdT – CFR pour l’anglais Compact Fusion Reactor), suffisamment petits pour fonctionner sur un navire ou peut-être même un avion.

En dépit de ces obstacles, des groupes de réflexion, tels que l'American Security Project, estiment que les réacteurs de fusion fourniront au monde vers la fin du 21ème siècle une énergie non-carbonée et à faible coût. Ces groupes de réflexion et prédisent que les États-Unis seront probablement les premiers au monde à enfin réaliser des réacteurs de fusion nucléaire sûrs et stables.

Nous avions fait récemment un reportage sur les travaux menés par le département des recherches de Lockheed-Martin, le fameux "Skunk Works", sur un  réacteur à fusion compact qui très certainement changera la donne. Les chercheurs de ce Groupe d'élite a construit un nouveau réacteur expérimental pas plus tard qu'en juillet 2019. Outre Lockheed Martin, plusieurs entreprises privées ont développé ces dernières années leur propre réacteur compact à fusion, et l'Académie des Sciences chinoise, gérée par le gouvernement chinois, a affirmé avoir fait des progrès significatifs dans le développement de réacteurs à fusion qui pourraient un jour être capables de produire des niveaux d'énergie jugés aujourd’hui comme révolutionnaires.


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//nJcjJb-Small-Image-Skunk-Works.jpg

Figure 4. Des membres de l'équipe des Skunk Works au travail sur leur réacteur expérimental compact à fusion. © Lockheed-Martin, 2019


Alors que les créations de Lockheed-Martin pour le CFR ont attiré l'attention des médias et fait parler d'elles sur Internet ces dernières années, il semble que l'un des principaux clients de Lockheed-Martin, à savoir l’US Navy, travaille également dans ce domaine. La Marine Américaine a déposé des demandes de brevet potentiellement révolutionnaires pour, notamment, un nouveau type de réacteur à fusion très compact, basé sur une technologie radicale qui prétend améliorer les défauts du CFR de Skunk Works. Si on en juge par l'identité de l'inventeur de l’US Navy, cela ne manquera pas de faire sourciller la communauté scientifique.

Cette dernière conception est le fruit de l'insaisissable Dr Salvatore Cezar Pais, l'inventeur des étranges et controversés supraconducteurs à température ambiante, générateurs de champs électromagnétiques à haute énergie et autres technologies de propulsion à la sonorité de science-fiction que la Marine a breveté. Le dernier brevet du Dr Pais, celui d’un "dispositif de fusion par compression de plasma", a été déposé le 22 mars 2018 et vient d'être publié le 26 septembre 2019. L’invention qu’il décrit est donc désormais couverte par le Bureau des Brevets américain.

La revendication indique :
"Actuellement, il existe peu de projets portant sur des réacteurs ou de dispositifs à fusion qui tiendraient dans un petit emballage compact (de 0,3 à 2 mètres de diamètre). Les réalisations utilisent généralement différentes versions de confinement magnétique du plasma. Trois de ces dispositifs sont le réacteur à fusion compact (LM-CFR) du bureau Skunk Works de la société Lockheed Martin (LM), le concept de confinement électrostatique inertiel Polywell et la machine à confinement par champs inversés (PFRC) de l’université de Princeton. [...] Ces appareils se caractérisent par des temps de confinement du plasma très courts et par des instabilités possibles du plasma, on peut donc se demander s'ils ont la capacité d'atteindre la rupture - même en condition de fusion, sans parler d'une combustion autonome du plasma conduisant à l'inflammation".

Il est affirmé dans la demande de brevet que ce dispositif de fusion par compression de plasma est capable de produire une puissance de l'ordre du gigawatt (1 milliard de watts) au térawatt (1 trillion de watts) et plus avec une puissance d'entrée seulement de l'ordre du kilowatt (1 000 watts) au mégawatt (1 000 000 watts). À titre de comparaison, la plus grande centrale nucléaire américaine, la centrale de Palo Verde en Arizona, produit environ 4 000 mégawatts (4 gigawatts), et les réacteurs nucléaires A1B conçus pour le porte-avions Gerald Ford produisent environ 700 mégawatts. Le brevet affirme même que le dispositif peut "éventuellement conduire à une autocombustion de plasma d'allumage, c'est-à-dire une combustion de plasma autonome sans avoir besoin d'une alimentation externe".


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//pJcjJb-Small-Image-brevet-1.jpg

Figure 5. Schémas présentés dans le brevet du Dr Pais pris par l’US Navy qui montrent les "fuseurs" électromagnétiques (N° 200) (NdT – Le terme du brevet est : "electromagnetic fusors"), qui sont censés produire et contenir la boule de plasma (N° 75) dans un champ magnétique de haute énergie. © Bureau Américain des Brevets, USPTO


La plupart des modèles de réacteurs de fusion utilisent le confinement magnétique pour contenir les réactions de fusion. Cela implique des bobines de supraconducteurs en forme de tore pour produire des champs magnétiques très puissants qui confinent le noyau de plasma du réacteur.

Le nouveau dispositif de fusion par compression de plasma de ce brevet de l’US Navy, revendique comme caractéristique-clé le même principe que dans les autres inventions brevetées du Salvatore Pais : "Le mouvement contrôlé de la matière chargée électriquement (le plasma) par une vibration accélérée et/ou une rotation accélérée soumise à des séries transitoires d'accélération lisses mais rapides, afin de générer des champs électromagnétiques de très haute énergie et de très forte intensité". Le Dr Pais cite certaines de ses publications antérieures comme preuve que ce type de système électromagnétique vibrant en rotation peut créer les champs magnétiques élevés nécessaires pour contenir une puissante réaction de fusion sous une forme stable.

Le brevet décrit comment ces champs magnétiques sont produits dans une chambre à plasma creuse qui comprend une ou plusieurs paires opposées de "fuseurs dynamiques à contre-rotation" coniques en forme de dôme qui présentent une surface extérieure chargée électriquement contenant des conduits qui injectent des gaz combustibles, tels que le deutérium ou le deutérium-xénon, dans la chambre à plasma. Ces fuseurs chargés électriquement tournent et alors "créent un flux d'énergie magnétique concentré et un rayonnement électromagnétique dans la chambre à vide", comprimant et chauffant les gaz qui s'y trouvent. Ces fusibles vibrent à une vitesse élevée lorsqu'ils tournent grâce à des films piézoélectriques formés d’une céramique de titano-zirconate de Plomb (NdT – En anglais : PZT) – la même céramique piézoélectrique qui, selon le Dr Pais, est à l'origine de son autre brevet portant sur un supraconducteur à température ambiante.


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//pJcjJb-Small-Image-brevet-2.jpg

Figure 6. Schéma tiré du brevet du Dr Pais pris par l’US Navy qui détaillent les "fuseurs" électromagnétiques coniques utilisés dans la chambre de fusion. On observes les orifices de l’appareil (N° 235) utilisés pour injecter le carburant deutérium ou deutérium/xénon dans la boule de plasma située au centre de la chambre, et les bobines magnétiques toroïdales (N° 203) qui génèrent les champs magnétiques de très-haute intensité. © Bureau Américain des Brevets, USPTO


Comme les autres brevets bizarres du Dr Salvatore Pais auxquels nous avons eu accès, savoir si ce brevet représente réellement une technologie exploitable, fonctionnelle, voire réalisable, n'est pas clair. cependant, l’US Navy s'est portée garante de l’applicabilité de certaines de ses conceptions dans le passé, allant jusqu'à affirmer que ces inventions existent réellement sous une forme exploitable déjà réalisée et qu'elles sont nécessaires à des fins de sécurité nationale, notamment pour suivre le rythme d'adversaires potentiels comme la Chine. Mais contrairement à certains des brevets précédents du Dr Pais, ce dernier brevet est passée par le Bureau américain des brevets (NdT – l’USPTO pour US Patents and Trades Office) sans être rejetée ni faire l'objet d'un appel ultérieur.

Curieusement, le brevet indique que "l'invention pourra être mise en oeuvre dans un environnement spatial, maritime ou terrestre" mais note que "cette invention peut être utilisée pour tout type de machines qui nécessite une source interne de production d'énergie". Il n'est pas clair si de telles machines peuvent exister en dehors de l'espace, de la mer ou de la terre ?

Le Dr Salvatore Pais est manifestement un homme très occupé à trouver de nouvelles applications aux champs électromagnétiques de haute énergie, et la Marine américaine est en train de breveter des technologies de nouvelle génération qui ressemblent vraiment à de la science-fiction. Si elles sont réalisées, ces inventions ont le potentiel de changer le cours du développement technologique tel que nous le connaissons. Oui, certains se demanderont sans doute si cela ne pourrait pas être la source d'énergie d’un moteur nécessaire pour achever une sorte de vaisseau apparemment d'un autre monde. Le cortège de ces brevets, tous déposés par l’US Navy, et leur relation potentielle les uns avec les autres est certainement très intriguant.

Pour être franc, nous, à The War Zone, n'avons aucune idée de ce qui se passe ici. Nous avons essayé d'obtenir de la Marine qu'elle nous donne une idée des raisons pour lesquelles ces brevets ont été déposés, qu'ils soient basés sur une technologie légitime rendue public. Nous n’avons reçu aucune réponse de l’US Navy. En revanche, presque tous les physiciens à qui nous en avons parlé pensent que tous ces brevets dépassent le domaine de la physique connue et sont plutôt risibles en termes de réalité. En même temps, tout cela se produit alors que la Marine, et elle seule parmi toutes les branches de l'armée américaine, continue de discuter ouvertement du fait que ses pilotes sont confrontés à des phénomènes aériens inexpliqués d’objets volants aux propriétés étonnantes et, ce, à un rythme alarmant. Curieux, non?

L’US Navy serait-elle réellement en train de construire une sorte d'incroyable véhicule volant  basé sur une science tellement avancée qu’elle reste étrangère à la communauté scientifique actuelle ? L'ont-ils déjà fait il y a des années et ne lèvent-ils que lentement le voile maintenant ? Essaient-ils maladroitement d'imiter ce que leurs pilotes voient sur le terrain, mais qu'ils ne peuvent pas encore expliquer complètement ? Ou bien, plus prosaïquement, ces brevets illustreraient-ils une mauvaise gestion des ressources par la Marine ? Ou bien s'agit-il d'une sorte de jeu de désinformation internationale très élaboré, qui surgit comme par hasard juste au moment de la montée en puissance d’une compétition grandissante entre les Etats-Unis, la Russie et la Chine. C’est aussi en ce moment qu’on connaît une nouvelle expansion des programmes spatiaux de pointe des dernières décennies. Alors ?

Pour l'instant, nous n'avons aucun moyen de vous donner une réponse définitive, mais nous continuerons à enquêter dans l'espoir de pouvoir un jour le faire.

Peu de réponses, mais beaucoup de questions

Nous avons contacté le NAWCAD pour toute information ou clarification concernant ces brevets et avons été renvoyés à M. Kurt Larson, directeur des affaires publiques du NAWCAD. M. Larson nous a informés par téléphone et par courrier électronique que "lorsqu'il s'agit de demandes de brevet, la NAWCAD ne peut rien fournir d’autre que les documents déposés avec la demande de brevet". De même, la politique du Bureau américain des brevets (l’USPTO) stipule que les demandes de brevet ne sont généralement pas ouvertes au public et "aucune information les concernant n'est divulguée sauf sur autorisation écrite du demandeur, de son cessionnaire ou de son avocat, ou lorsque cela est nécessaire à la conduite des affaires de l'USPTO".

Aussi frappante que soit la similitude entre les capacités revendiquées du véhicule hybride du Dr Pais et celles des objets volants décrits par les pilotes de l’Aéronavale, on ne sait toujours pas si ces brevets sont liés aux révélations en cours sur ces OVNI. Comme nous l'avions déjà noté, il pourrait y avoir de multiples explications à ces divers incidents et, aussi, de bonnes raisons pour que l’US Navy les rende public. Peut-être que les quelques images qui ont été diffusées au cours des dernières années, et que certains prétendent montrer des engins de pointe, pourraient être la manière dont notre Marine laisserait subtilement entendre que ce concept physique fonctionne réellement et est déjà testé par des prototypes sur le terrain, soit par les États-Unis soit par les Chinois. Le fait que M. James Sheehy s'appuie si fortement sur la menace chinoise dans le dernier point de sa lettre d'appel au Bureau américain des brevets  semble suggérer que la marine pourrait déjà jouer à rattraper un ennemi bien terrien.

https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//qJcjJb-Small-Image-brevet-3.jpg

Figure 7. Représentations tirées d'un des brevets du Dr Pais pris par l’US Navy qui montre la silhouette d‘un véhicule hybride air-mer-espace basé sur les concepts du Dr Pais. Ce véhicule comporte des émetteurs de micro-ondes (N° 300), une cavité résonante remplie d'un gaz noble tel que le xénon (N° 150), un compartiment pour l'équipage (N° 55), une cage de type Faraday pour protéger l'équipage contre les champs électromagnétiques (N° 58), une soute (N° 57) notamment pour l’armement, un système de centrale électrique (N°56), et un frustrum, ou cône tronqué de nez, qui est "rotatif autour de son propre axe (N° 25). © Bureau Américain des Brevets, USPTO


Il est également important de noter que si la Marine avait voulu que ce brevet reste classifié, elle aurait pu le déposer en vertu de l'Invention Secrecy Act de 1951 (35 U.S.C. ch. 17), une loi qui permet aux brevets de rester secrets dans le cas où leur divulgation pourrait constituer une menace éventuelle pour la sécurité nationale des États-Unis. Au lieu de cela, tous les brevets du Dr Pais sont actuellement entièrement accessibles au public. Si une telle technologie de propulsion était si révolutionnaire et si la Marine voulait effectivement garder cette technologie hors de portée des autres, il est curieux qu'elle choisisse de rendre ces brevets publics. Peut-être que la Marine signale ainsi à ses adversaires potentiels qu'elle possède aussi cette capacité militaire révolutionnaire.


https://nsm09.casimages.com/img/2020/03/03//oJcjJb-Small-Image-Texte-3.jpg

Figure 8. Partie du brevet du Dr Pais pris par l’US Navy qui montre que les avocats de l’US Navy ont choisi de ne pas cocher "Request Not to Publish", ce qui aurait permis de déposer le brevet en vertu de la loi de 1951 sur le secret des inventions. © Bureau Américain des Brevets, USPTO


Il faut également tenir compte du fait que les sénateurs, y compris le vice-président de la Commission du Renseignement du Sénat, ont été informés ces dernières semaines par des responsables de la Marine des observations inexpliquées d’objets volants aux capacités étonnantes que des pilotes de l’Aéronavale ont signalées.

Même le président Donald Trump a récemment déclaré dans une interview que les rapports de la Marine sur les OVNI pourraient être dus au fait que les pilotes "voient les choses un peu différemment du passé", un commentaire qui pourrait être interprété comme signifiant que les pilotes sont témoins de nouveaux types de technologie aérospatiale mise en œuvre pour la première fois par l’Armée américaine. M. Trump semble indiquer qu'il ne croit pas que les objets observés par les pilotes de la Marine soient la preuve de quoi que ce soit d'extraterrestre et a pris la question de son interviewer sur les OVNI sans manifester aucune surprise, une indication de l'ampleur qu'a pris ces dernières années la discussion sur les OVNI.

Considérez également les commentaires de l'ancien chef de la majorité au Sénat, le sénateur démocrate du Nevada, Harry Reid, qui aurait été un personnage clé dans l'obtention de financements pour des programmes tels que le désormais célèbre Programme avancé d'identification des menaces aérospatiales et ses études associées. Au début de 2019, M. Harry Reid a déclaré que les États-Unis, la Russie et la Chine sont actuellement dans une "course aux OVNI". Nous savons que les Chinois ont déjà fait publiquement des progrès majeurs dans l’utilisation militaire de l’électromagnétisme, y compris avec des canons sur rail et des catapultes d'avion. M. Reid aurait-il pu vouloir dire que ces trois puissances militaires s'efforcent actuellement d'être la première à maîtriser la technologie d'un engin hybride aérospatial-sous-marin et à le déployer à grande échelle ? Si oui, où en est notre Marine et le Pentagone dans son ensemble, dans cette course top-secrète ?

En outre, le Dr Pais note dans le document qu'une telle technologie "permettrait un déplacement rapide du véhicule au-delà de notre système solaire". Est-ce une raison non divulguée pour laquelle nous avons soudainement besoin d'une force spatiale ? Est-ce à cela que le lieutenant général Vera Linn Jamieson de l'armée de l'air faisait référence l'année dernière lorsqu'elle a laissé entendre, au cours d'une interview sans rapport, que dans "différentes galaxies à l'avenir, nous aurons en fait les capacités que nous avons actuellement dans les airs" ? Galaxies ? Et ce n'est pas la seule chose très particulière que la direction de l'armée de l'air a évoquée en ce qui concerne l'avenir militaire américain dans l'espace.

Il est également possible que ce brevet ne soit qu'une autre facette d'une opération de désinformation qui irait de pair avec un récit plus large sur les OVNI, dans le but de promouvoir les intérêts du Pentagone. Mais faire de la Chine, un ennemi potentiel bien terrien celui-là et, aujourd’hui, le principal adversaire technologique de l'Amérique, un concurrent direct en matière de technologie semble étrange et même contre-productive si c'était le cas.

D'un autre côté, certains conspirationnistes seront sans doute tenter de dire que tout cela est la preuve que deux superpuissances luttent pour imiter les capacités de quelque chose qu'elles observent, mais qu'elles ne comprennent pas entièrement. Compte tenu de toutes les inconnues, toutes les possibilités méritent d'être examinées. Mais si l'on considère les informations relatives à ces brevets, il semble que cette technologie soit effectivement d’origine terrestre est comme une évidence.

Dernière modification par philouplaine (03-03-2020 13:20:54)


ouaf ouaf ! bon toutou !!

Hors ligne

 

#2 [↑][↓]  04-03-2020 13:21:42

victor echo
Copilote
Date d'inscription: 18-09-2009

Re: [Réel] L’US Navy construit-elle des OVNI ?

Merci pour ces traductions. Je n'ai pas la compétence scientifique pour juger du fond mais pour un profane, ça parait assez farfelu. Les schémas ne montrent pas grand chose, le type a l'air de ne pas être pris au sérieux par les chercheurs. Il me semble bien que LM avait annoncé voici quelques années être sur le point de maîtriser la fusion, et depuis ? Ils n'ont déjà pas convaincu avec leur F-35, mal ficelé dans sa philosophie même, alors on peut imaginer ce qu'il en est de ce genre de technologies de science fiction.


Windows 10 64 /  i7 4970K / Geforce GTX 1060 / RAM 16 Go / SSHD dédié XP11 /

Hors ligne

 

#3 [↑][↓]  04-03-2020 13:35:39

philouplaine
Copilote
Lieu: Toulouse
Date d'inscription: 07-06-2010
Renommée :   69 

Re: [Réel] L’US Navy construit-elle des OVNI ?

100% d'accord avec toi victor echo ! ... "Farfelu" est bien le mot qui vient à l'esprit.
Néanmoins, il faut bien garder en tête que c'est l'US Navy qui finance ces brevets (et de un)... et le directeur technique du NAWCAD qui déclare, devant l’inspecteur du Bureau des brevets USPTO, que la Marine américaine "aurait" déjà des preuves de concept de la technologie décrite dans ces brevets (et de deux) et, enfin, l'US Navy déclassifie des vidéos très récentes sur des interceptions de machines volantes étonnantes par des pilotes de l'Aéronavale (et de trois) ... alors, peut-être une vaste campagne de désinformation ? Je ne sais pas.
Philippe


ouaf ouaf ! bon toutou !!

Hors ligne

 

#4 [↑][↓]  04-03-2020 16:08:51

victor echo
Copilote
Date d'inscription: 18-09-2009

Re: [Réel] L’US Navy construit-elle des OVNI ?

Oui l'hypothèse de la désinformation est crédible. On aimerait bien croire que de telles technologies sont en cours mais il est possible qu'on nous refasse le coup de l'IDS ou "guerre des étoiles" à l'époque de Reagan visant à épuiser l'adversaire dans des recherches dispendieuses. Ce ne sont que des spéculations gratuites, évidemment.
Autre chose: j'ai entendu ce matin que l'organisme onusien relatif aux brevets allait sans doute passer aux mains de la Chine, ce qui reviendrait selon les Etats-Unis à confier les clés de la banque au cambrioleur. Pas non plus de rapport clair à établir avec ces brevets farfelus mais au moins une coïncidence .


Windows 10 64 /  i7 4970K / Geforce GTX 1060 / RAM 16 Go / SSHD dédié XP11 /

Hors ligne

 

#5 [↑][↓]  17-03-2020 15:41:53

Mercure
Pilote confirmé
Date d'inscription: 02-05-2015
Renommée :   

Re: [Réel] L’US Navy construit-elle des OVNI ?

Vous exagérez! Mon voisin a construit lui aussi un véritable générateur d'ondes gravitationnelles qui marche vraiment. C'est prouvé. Il a même expliqué le principe et le montage dans une video d'une minute trente sur youtube, alors...

Hors ligne

 

Pied de page des forums

Maintenance informatique Lausanne