Jour 14  -  Coari - Anori

L'étape directe Coari - Manaus serait un peu longue donc je prend la décision de faire un stop au milieu dans la petite ville d'Anori qui se situe à mi-chemin
Les conditions météo sont maintenant bonnes au départ de Coari, avec comme d'habitude des nuages autour des 2000 ft.



On peut voir maintenant pas mal de villages sur les bords de l'Amazone.



De son côté, le fleuve s'étale de plus en plus en de nombreuses ramifications.



Anori est en vue, je vais pouvoir me poser sur l'eau près du port. Il est temps, je commence à voir des éclairs sous les nuages autour, çà va tomber !



Petite ville d'environ 16.000 habitants, Anori est située sur un bras mort du fleuve Amazone.

Dernière modification par Corsaire31 (25-06-2015 16:18:33)

Jour 15 - Anori - Manaus

Aujourd'hui c'est le départ vers la grande ville ! Les bonnes conditions météo se maintiennent ( la chaleur et l'humidité aussi... ) et je m'arrache de l'eau près d'Anori.



Je me cale à 1500 ft au dessus de l'eau pour rester sous les quelques nuages, il n'y a plus qu'à faire de l'IFR ( I Follow the River... )



Et après un peu plus d'une heure de vol tranquillou, c'est l'approche sur Manaus. Comme je veux éviter le grand aéroport international je vais me poser au sud de la ville sur la base de Ponta Pelada SBMN.



En réalité, SBMN est l'ancien aéroport de Manaus, remplacé par Eduardo Gomes Internacional ( SBEG ) et depuis 1976 c'est une base militaire. Donc je ne devrais pas m'y poser...

Mais outre le fait que je ne fais pas du vol virtuel pour m'enquiquiner la vie avec toutes les contraintes réglementaires réelles, il se trouve qu'il y a tout près un terrain pour l'aviation légère qui s'appelle Flores et qui n'est pas représenté dans FSX.

Bref, je me pose là parce que j'ai envie...



La plus grande ville de l'Amazonie, Manaus, a une population de 2 millions d'habitants. Elle est située au confluent de l'Amazone et du Rio Negro. La métropole de la jungle possède une infrastructure sophistiquée d’hôtellerie alliée à un ensemble d’architecture d'importance historique qui fait de Manaus l'une des villes les plus originales du pays. Elle est une porte d'entrée de la forêt amazonienne.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, poussée par le développement de l'automobile et de l'industrie du pneumatique, la commune — qui est encore un village — se lance dans la récolte du latex, matériau de base dans la fabrication du caoutchouc. L'ascension est fulgurante : les capitaux venus d’Europe affluent et la ville se développe à un rythme frénétique.

Grâce à cette économie et la présence d'un port fluvial citadin, la ville connait un grand développement autant économique par les échanges maritimes que culturel. On donne alors à Manaus le titre de « Paris des tropiques » Les plus aisés des habitants y vivent dans un luxe tapageur qui contraste singulièrement avec le misérable quotidien des seringueiros (les travailleurs de l'hévéa, la plupart originaires des régions pauvres du Nordeste). Anecdote révélatrice de cette démesure, on rapporte que certains « barons du caoutchouc » envoyaient laver leur linge à Paris.

Mais en 1876, l'explorateur et scientifique britannique Henry Alexander Wickham réussit à sortir du Brésil une grande quantité de graines qu'il envoie à Londres. Les agronomes réussissent à faire pousser en serre des hévéas qui sont ensuite transplantés en Indonésie et en Malaisie, où la production se développe de façon constante. À partir de 1912, l'hévéa d'Indonésie et de Malaisie supplante celui d'Amazonie, plongeant durablement la ville dans le marasme économique.

Jusqu'aux années 1950, grâce à une mesure gouvernementale lui accordant le statut de zone franche, la ville a retrouvé un dynamisme économique et joue actuellement un rôle important sur le plan national : elle constitue le troisième pôle industriel du pays, derrière São Paulo et Rio de Janeiro. La ville connait également une embellie avec l'exploitation des produits de la forêt amazonienne.



Le Théâtre Amazonas est le monument le plus symbolique et le plus grand de l'apogée économique de Manaus. Il dispose de sept cents places. Il a été construit avec des briques apportées d'Europe, des verres français et du marbre italien. Les tuiles sont originaires d'Alsace. Les plus importantes compagnies d'opéra, de théâtre et d'orchestres symphoniques se sont produites dans ce théâtre. ( à voir sur ce sujet le film "Fitzcarraldo" de Werner Herzog avec le cinglé génial Klaus Kinski )



Annexe : Plan du vol des trois étapes de Tefé à Manaus.

Dernière modification par Corsaire31 (25-06-2015 17:01:50)

non mais un Corsaire on le respecte....c'est un Corsaire, il est déjà dans le non droit tous les jours !!
par contre un gentil garçon, droit comme un i, faut l'aider à se maintenir dans le droit chemin: donc un missile dans les miches CQFD
Au putain je suis fier de cette cogitation !
merci pour la nouvelle leçon de géo Corsaire

oui oui oui=W

Jour 17  -  Itacoatiara - Urucara

Départ d'Itacoatiara dans les mêmes conditions météo que la veille, aussi en début d'après midi.



Au départ on essaie de ne pas se perdre dans un dédale de bras du fleuve et d'îles.



Puis par la suite le fleuve s'étale devant moi.



Après 50 minutes de vol, je suis sur la branche vent arrière pour me poser à Urucara SWWK sur une piste de 1057m.



Urucara est une petite ville de 17.000 habitants au dernier recensement de 2014.

Communauté principalement agricole, élevage et culture ( manioc, cacao, fruit de la passion, banane, maïs, haricots - et surtout de guarana dont 80% de la production est exportée vers la France, l'Allemagne ou l'Italie  ) elle exploite aussi depuis 3 décennies la mine de chaux de Jatapu aux réserves estimées de 1,7 millions de tonnes. On y a également localisé des gisements importants d'étain et de bauxite.

Dernière modification par Corsaire31 (05-07-2015 14:17:41)

Jour 18  -  Urucara - Parintins

Cette fois ci je serai guidé par le VOR PRI de Parintins (SWPI) sur 114.10 . Au départ d'Urucara la visibilité est moyenne cet après midi.



Sur le fleuve je croise la route du porte containers "Sebastiao Caboto" de la compagnie Aliança, le plus gros navire qui remonte jusqu'à Manaus.



A l'approche de Parintins, la visibilité a encore un peu diminué, mais pas de panique. Avec le GPS et le VOR on doit trouver sans trop de soucis.



Effectivement, je me retrouve sans problème en finale vers la piste 06 de l'aéroport Julio Furtado Belem ( altitude 26m - piste de 1800m, inauguré en 1980 ).



Parintins est une ville de 110.000 habitants. Le site fut découvert en 1749 par l'explorateur José Gonçalves da Fonseca  qui a remarqué une île ( Tupinambarana ) qui, par sa longueur, se démarque à la droite du grand fleuve. La création du village date de 1796 par un certain Jose Pedro Cordovil, arrivé avec ses esclaves pour établir une grande plantation de cacao.

Elle est surtout connue dans tout le pays et dans le monde pour son festival folklorique "Boi-Bumba", le "carnaval de la jungle" qui rassemble les foules la dernière semaine de Juin. Pendant trois jours, le stade du Bumbodromo sert de cadre à une compétition entre deux équipes : celle du Boi Caprichoso (bœuf capricieux), décoré de cœurs rouges, et celle du Boi Garantido (bœuf garanti), noir avec une étoile bleue sur le front.

Je vous renvoie à l'article complet du Guide du Routard : http://www.routard.com/mag_evenement/25 … intins.htm







Annexe : le plan du vol des 3 étapes

Dernière modification par Corsaire31 (04-07-2015 20:02:52)

16,17,18...j'avais raté ! c'est du VFR pur jus. Une vision m'a traversé l'esprit: je trouve qu'un beaver amphibian serait très adapté ! c'est gratuit, c'est une vision et rien d'autre.
merci pour le détail du récit..pour moi c'est terre inconnue.

DANIELSOUFFLET a écrit:

merci pour le détail du récit..pour moi c'est terre inconnue.

Pour moi aussi çà l'était avant, c'est ce qui fait l'intérêt de la découverte !

Jour 19  -  Parintins Santarem

Au menu du jour 1h15 de vol entre les aéroports de deux villes importantes, donc confortablement équipés, avec VOR, NDB et ILS à l'arrivée. La totale !
J'ai quand même prévu un terrain de secours au milieu à Obidos SNTI, bien qu'au pire avec mes flotteurs je peux me poser un peu n'importe où en cas de besoin.



Décollage de Parintins SWPI peu après 10h00, avec une météo maintenant habituelle.  Très peu de vent ( 5 noeuds d'Est ) 23°C  et des nuages épars assez bas autour des 1700 ft.



Toujours du trafic de navires sur le fleuve ...



Au passage de la petite ville d'Obidos à mi-parcours, je trouve pour la première fois depuis longtemps une petite colline !



Le conservateur de cap est calé sur le VOR STM en attendant d'intercepter l'ILS de la piste 10. J'ai reçu autorisation d'intégrer la base et de me poser en suivant un Mooney qui est déjà en finale.



Malheureusement le pilote du Mooney va un peu traîner à dégager la piste et la tour me demande au dernier moment de remettre les gaz et refaire un tour gratuit au dessus de l'eau. Pendant le circuit, un Cessna s'annonce à la radio mais il est encore à une vingtaine de milles. J'ai l'autorisation de me poser avant lui et je ne manque pas le deuxième essai ! On m'enverra au parking au milieu des grands hangars qu'on voit sur la droite.

Dernière modification par Corsaire31 (09-07-2015 17:11:41)

Jour 20 - Santarem - Almeirim - Porto de Moz

Pour l'étape d'aujourd'hui je prévois de m'arrêter sur le bord de l'Amazone à Almeirim SNYA. Toutefois comme le terrain sur la carte semble au milieu de collines ( altitude 515 ft ) je me réserve la possibilité de prolonger jusqu'à Porto de Moz sur le Rio Xingu en cas de mauvaise visibilité.



Départ en début d'après midi (après la sieste) de Santarem avec un temps relativement dégagé et une visibilité plutôt au dessus de la moyenne des derniers jours.



Sur les rives du fleuve, la forêt a maintenant quasiment disparu et des îles formées par les nombreux bancs de sable apparaissent çà et là.



Puis après 45 mn de vol, passé Prainha - SNIN, je commence à apercevoir au loin sur ma gauche les collines que j'avais repérées sur la carte.



Finalement à l'approche d'Almeirim, je constate que le terrain est en fait au sommet d'une colline. Je ne suis pas très motivé avec l'amphibie, d'autant plus que Porto de Moz offre une piste en asphalte. Je décide donc de mettre le cap sur la balise NDB MOZ dont la fréquence est déjà calée sur l'ADF et dont j'ai identifié le signal ( de toute manière il n'y en a pas des quantités dans les environs ... )



C'est sans problème que je trouve le terrain de Porto de Moz au bord de l'eau et que je me pose après une heure et demie de vol en tout.



Et voilà l'avion garé pour aujourd'hui ! ( Oui les arbres font plutôt Alaska qu'Amazonie, c'est la magie de FSX ! )



Porto de Moz est une petite ville de 30.000 habitants environ sur la rive du Rio Xingu, l'un des grands affluents de l'Amazone (2260 km). Elle fut fondée en 1635 par des jésuites emmenés par Pedro Texeira, le nom venant la ville homonyme au Portugal. Près de son confluent, le Rio Xingu devient un immense lac dont les eaux finissent par se mélanger à celles de l'Amazone à travers un labyrinthe de canaux naturels.

Dernière modification par Corsaire31 (12-07-2015 23:26:49)

Derniers vols effectués, pas trouvé le temps ces derniers jours de publier le récit, mais çà va pas tarder...

Jour 21 - Porto de Moz - Macapa

On se rapproche de la fin de l'expédition...



Départ de Porto de Moz en début d'après midi avec une visibilité moyenne et des nuages épars autour des 2000 ft.



Il y a toujours du trafic maritime sur le fleuve.



Peu après le départ, on voit sur la carte que l'Amazone se divise en deux bras principaux. J'ai choisi de suivre le bras le plus au Nord.
La photo suivante donne une échelle de la taille du fleuve quand on sait que ne n'est que l'un des bras !

Au passage on peut aussi remarquer que la visibilité s'améliore.



Après plus d'une heure de vol, tiré par le VOR MCP de Macapa,  on commence à voir au loin les eaux bleues de l'Atlantique qui se mélangent aux eaux chargées de sédiments de l'Amazone. Le delta n'est plus très loin !



La tour de Macapa me donne clearance pour une approche directe.



Après m'être posé, je passe devant le bâtiment principal en route vers le parking de l'aviation légère.



Macapa est une grande agglomération de plus de 500.000 habitants.  L'équateur passe dans la ville, ce qui fait qu'on la surnomme "la capitale du milieu du monde."

La cité est fondée en 1738 dans le but de protéger l'Amazonie à l'époque encore portugaise des invasions françaises, anglaises et hollandaises. Il s'ensuivit la construction d'une place par le capitaine général du Grao-para Francisco Xavier da Mendonça Furtado.

Macapa a attiré l'attention en Décembre 2001 quand le célèbre marin néo zélandais Sir Peter Blake fut assassiné sur son bateau ancré dans le port de Macapa.

L'extraction minière est la première activité de la ville. Elle exporte des minerais de fer, d'or et de manganèse, ainsi que du bois et des produits agroalimentaires (cœurs de palmier et açai principalement)

En savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Macap%C3%A1

Dernière modification par Corsaire31 (21-07-2015 16:07:40)