Armand42 a écrit:

La dérive due au vent, plus quelques événements extérieurs ont fait que je m'écartais régulièrement du droit chemin …
Ça a été difficile de maintenir le cap sans une attention régulière sur l'aiguille du VOR
Ma question : est-ce pareil en réel ?

Bien sûr ! C'est tout à fait pareil en réel. Surtout dans un DR400 qui n'est pas la machine la plus stable à la différence de camionette qui reste plus facilement sur leur rail comme les Cessna 172 ou les PA28. Ce que tu découvres en simulation, les jeunes pilotes y sont aussi confrontés en réel durant les premières nav : intégrer la dérive, faire des points tournants à des moments stratégiques pour rester dans les clous, et lorsqu'on est obligé de voler bas, il faut aussi prendre en compte le survol d'agglomération... Vive la simulation de vol !

Je m'amuse régulièrement à comparer mes traces de navigation faite sans PA et celle faite dans des machines bien équipés (pour un pilotaillon d'aéroclub s'entend). Et on voit clairement la différence. Alors tu vas me dire "pourquoi voler au PA et perdre toute la magie du pilotage de la navigation ?" Parce qu'il arrive un moment où dans une longue navigation, de plusieurs heures, tu souhaites économiser des ressources de pilotage pour des tâches qui seront plus cruciales le moment venu. Comme une arrivée encombrée sur une terrain nouveau, par exemple.

Droit sur un VOR ? Hum.. pas vraiment.


Un grand local... pas du tout rectiligne


Une trace complète de Farwest pour évoquer le côté grande nav... par rectiligne du tout


Par contre, avec un pilote automatique, c'est tout de suite plus droit


Avec un PA en mode NAV, c'est encore pire. La dérive est intégrée automatiquement ;-)


PA enclenché en sortie... PA désactivé à l'arrivée. L'avion léger pour voyager d'un point A vers un point B

Dernière modification par vbazillio (24-10-2016 10:12:10)

Armand42 a écrit:

Tu dis :"Je m'amuse régulièrement à comparer mes traces de navigation faite sans PA et celle faite dans des machines bien équipés", je suppose que c'est avec un GPS que tu fais cela ?

J'ai édité mon message depuis ta réponse avec l'illustration de traces GPS enregistrées. Depuis longtemps, je sauvegarde mes traces GPS. C'est soit le logiciel de navigation sur mon iPad (Foreflight, Air Nav Pro ou Skydemon), soit mon GPS portable avec fonction d'enregistrement de traces (Bad Elf Pro ou Stratus) ou bien encore une de mes caméras vidéo (Garmin VIRB Elite) qui dispose d'un enregistreur GPS intégré.

Armand42 a écrit:

Trop bien équipé le gars .....

Comme un pilotaillon qui fait un peu de voyage ;-) Surtout lorsque tu es le seul pilote à bord, j'ai pour philosophie d'utiliser tous les outils disponibles afin d'économiser les ressources (le pilote) à bord. J'ai appris à piloter à une époque où les GPS n'étaient pas communs : le doigt sur le carte, la prise en compte de la dérive, des points de report pour se caler... etc... C'est intellectuellement amusant, mais lorsqu'on voyage en avion léger cela a ses limites.

Dernière modification par vbazillio (24-10-2016 11:39:10)

Cnarfou a écrit:

J'avais fais un essai de timelapse qui pour le coup illustre bien la chose.

Ça ressemble plutôt à des micro-corrections qu'à des trajectoires qui s'éloignent de la ligne droite par exemple poussées par le vent ;-) Par convaincu qu'on en voit le résultat sur la trace GPS, non ?

salut,

On peut ^tres très précis sans PA : il suffit de prendre un repère au plus loin possible. Difficile (voir impossible) sous FS...
Je n'ai pas mes traces ici, mais je pourrais te montrer des traces de nav (et même des fois en Cap 10 et la dès qu'on lâche les commandes ca s'en va), c'est droit.

Cnarfou a écrit:

J'avais fais un essai de timelapse qui pour le coup illustre bien la chose.

DR400, pas de GPS, seulement une carte sur les genoux.

640

Intéressante ta vidéo pour moi .... merci.

OK chef Antoine, merci.

n666eo a écrit:

Et puis la magie du pilotage en pallier rectiligne pendant des dizaines de minutes, je ne l'ai jamais comprise...

Si ! Pour aller à un endroit précis dans un minimum de temps (et pour cela l'avion léger est bien, une fois qu'on a décollé). Cet été je suis aller en Norvège (et tout en haut), et bien si tu commences à voler pas trop droit, on y serait encore.
Idem, quand il s'agit d'aller à resto pour aller manger, vaut mieux aller droit pour ne pas arriver pour le dessert !

Ah oui alors je suis bien d'accord : c'est assez chiant de piloter en ligne droite ;-)

RRRhhhaaa vous me cherchez, c'est pas possible !!!

Entièrement d'accord avec toi Jack, sauf que le terme était "magie du PILOTAGE", spécifiquement lors des phases de pallier rectiligne. La magie du vol, elle, opère qu'on soit en avion (avec ou sans PA), en planeur, en hélico, en parapente, en montgolfière, etc, etc, etc...  Donc aucun rapport ni avec le pilotage ni avec le pallier rectiligne...

Magie du vol et magie du pilotage sont 2 choses bien distinctes. Certains aiment voyager, mais pas prendre les moyens de transport, d'autres se régalent à tourner en rond sur un circuit. C'est pareil. Piloter et voler sont 2 choses bien distinctes, et un peu aimer l'une sans l'autre, ou les deux, peu importe. Mais il s'agit bien ici de pilotage, pas de vol.

En fait, le seul vol lors duquel je ne ressent pas, ou mal, la magie du vol, c'est dans la cabine d'un liner. Pour le coup on est en plein dans la mélasse des fourmis hyperactives, et c'est très désagréable. C'est pour ça que j'essaie de faire la majorité de mes trajets en poste devant, les gus y sont paradoxalement bien plus cool que les fourmis derrière...

Mais on s'éloigne du sujet.

Dernière modification par n666eo (24-10-2016 16:14:46)