Dans 99,9 % des cas, un avion de ligne n'a pas besoin d'être relié à une source externe pour démarrer les moteurs.
Prenons le cas d'un 320 ou 737.
Il y'a un 3e moteur appelé APU. Ce moteur démarre de façon électrique (sur la batterie ou sur un groupe externe). Ce moteur, comme les deux autres moteurs principaux, va permettre aux divers systèmes de l'avion de fonctionner (électricité, pneumatique pour avoir de l'air climatisé,etc).

Lorsque l'avion sera prêt à partir, le pilote va contacter la tour de contrôle pour avoir l'autorisation de mise en route et de pushback.
Une fois obtenue, il va contacter l'assistant sol pour lui demander de vérifier un certain nombre de choses (portes fermées, etc) et lui dire qu'il est autorisé au repoussage, et prêt à mettre en route.
L'assistant sol va donc commencer à repousser l'avion, et dès que l'avion sera dégagé, il lui dira qu'il peut mettre en route ses moteurs.
Les moteurs vont demarrer à l'aider d'un démarreur pneumatique. Une fois les moteurs démarrés et le repoussage terminé, les pilotes effectueront la check après mise en route, qui consiste notamment à couper l'APU (sauf cas nécessaires pour le décollage) et placer les volets dans la position décollage.

Dans certains cas, un moteur va être démarré avant le repoussage. Plusieurs explications possibles (entre autres)
- l'APU est cassé. Dans ce cas, il faut démarrer le moteur grâce à un gros groupe de conditionnement d'air qui va envoyer de l'air comprimé dans le démarreur. Une fois le premier moteur démarré, l'avion repousse. Une fois le repoussage terminé, le pilote va démarrer les autres moteurs à l'aide d'un soutirage d'air depuis le premier moteur, mais pour ça, il va devoir afficher une grosse poussée sur le moteur (environ 40 %) pour avoir suffisant d'air envoyé dans le démarreur.

- A Roissy (notamment), le type de repoussage utilisé est une belle merde appelée PPU (power push unit). C'est un petit tracteur qui vient se fixer sur le train principal (gauche normalement) et qui est dirigé par l'assistant sol à l'aide d'une télécommande.
Sauf que c'est le pilote qui va diriger l'avion à l'aide de sa roulette de nez sur les ordres de l'assistant sol (une usine à gaz).
Sauf que pour que la roulette de nez soit active, il faut de l'hydraulique, et l'hydraulique ne marche qu'à l'aide des moteurs. Donc avant le repoussage, le pilote va démarrer le réacteur gauche, et une fois le push terminé, va démarrer le droit. Ce type d'engin n'est utilisé que sur des avions moyens courrier type 320 737 (et c'est une belle merde, ça tombe tout le temps en panne aux dires des pilotes).


Ensuite, sur certains avions comme l'ATR, il n'y a pas d'APU. Sur l'ATR, le moteur droit peut être démarré sans entrainer l'hélice (appelé mode HOTEL). Le moteur sert alors d'APU. Mais ces moteurs démarrent de façon électrique, donc même sans aide extérieure, il peut être démarré.

Et sur les avions plus petits (KingAir, TBM700, ou avions de tourisme), le moteur démarre comme ta voiture. De façon électrique. Mais comme il est gros consommateur d'électricité, il peut être démarré à l'aide d'une source externe (un groupe de parc), mais sur ces avions, il n'y a pas de repoussage.

Je ne connais pas le J41 (que ce soit l'avion ou l'addon PMDG) mais dans la logique, un démarrage APU va avoir besoin d'une source d'alimentation électrique. Deux solutions : soit cette électricité vient de l'avion (batterie) soit externe (groupe de parc).

C'est comme un pc portable. Dès que tu peux, tu vas le brancher sur une prise pour éviter de bouffer la batterie si tu en as besoin plus tard .
Même principe. Si on peut éviter de tirer sur la batterie, on le fait.

Bonjour,

Très intéressant, Jeff64.
Merci,
Didier