Bonjour,

Ce 18 Juillet, 31 ans après mon laché solo en planeur, je me décide enfin.
Arrivé sur le terrain, LFNL pour les initiés ou Saint Martin de Londres pour les autres.


Il est 16h30 et il fait encore très chaud. Le mercure dépasse allègrement les 35°C. Bref, tempête de ciel bleu et vent faible, ça pompe partout!


La physionomie des planeurs a bien évolué, ici rien que du tout plastique. Pas de Bijave, ni ASK13 en vue, mais du Twin Astir III, DG 1000, et autre Pégase.

Quant aux membres présents ce jour là, c'est Antoine qui me prend en charge. Mission, évaluer le bonhomme, le secouer un peu (!), et le ramener dans le camp des vélivoles actifs.

Antoine, un mètre soixante cinq, assez mince, le bob sur la tête et les lunettes de soleil a déjà commencé à m'observer.
Extraordinaire! Avec une gentillesse de la taille du ciel dans lequel il vole quotidiennement, et une expérience peu commune. 14000 h de vol au compteur et bientôt 80 printemps , il en a vu passer des élèves...

Notre Twin possède un plan canard qui va s'avérer très utile en fin de vol.... Je n'avais pas eu la chance de voler en Twin avant ce jour, car au siècle dernier (ouais mon gar c'était il y a 31 ans! ) les Twin arrivaient à peine dans les clubs, et de mon coté je déménageais pour une contrée sans planeur!
Mais faut pas non plus me prendre pour un cou... je sais pourquoi on a installé un plan canard.

On déroule le CRIS, et j'observe rapidement les quelques instruments présents. N'tudju, c'est vrai! J'avais presque oublié: en planeur les instrus sont gradués en mètres pour l'alti, m/s pour les varios et km/h pour le badin. Ce qui change notablement des zincs de l'Aéronavale française; mais qu'importe on ne fait pas de l'IFR, même en Twin!! Tiens un accéléromètre!!


Installés dans le l' Astir III, c'est donc parti pour une heure. Le cocher tient les commandes, moi mon reflex numérique. Et en avant la mitraille.


D'ordinaire le volume et limité en semaine à 1350 mètres d'altitude mais le W.E
« _ pas de problème ça monte au FL 95! ».

Ce sera donc un survol de la campagne héraultaise entre 1350 et 2500 mètres d'altitude. De quoi prendre de la hauteur et garder de l'eau sous la quille. Y'a pas à tortiller, d'en haut c'est toujours aussi beau!!





Spirales dans les différentes pompes, et comme ce n'est pas ce qui manque, on en profite pour découvrir au gré du vent. Seuls quelques brefs échanges radio viennent interrompre le silence ambiant.




Fallait être carrément vicelard pour aller bâtir une bicoque aussi près du « gaz »,  ou être moine!

La région défile lentement sous nos ailes, au loin Saint Bauzille de Putois, le Vigan, travers Ganges et la Grotte des Demoiselles. Spirales enroulées entre le Pic Saint Loup et l'Aigoual, le panard intégral à +3m/s et 2500 m!






J'en ai profité pour piloter la bête, et j'ai été ….surpris. Pas ou peu de lacet inverse, très doux sur les axes. Les réflexes acquis il y a longtemps reviennent peu à peu. Vu la taille des pompes on incline à 40° ou plus, je contre parfois aux ailerons histoire de ne pas me faire embarquer. On dégauchit, et on y retourne de plus belle. Rhaa! C'est bon! Lol!




« Antoine?
_oui
_Roméo Mike, on vient se positionner par ta gauche pour faire des photos. Tu peux ralentir un peu?
_Pas de problème. On est en train de faire la même chose.  »


Et apparaît sa majesté DG 1000. En silence et tout en douceur.




So long

Ce court duo terminé, il faut penser à rentrer. Le terrain est facilement repérable. Les repères ne manquent pas, avec une tronche pareille, difficile de le rater le rocher!

Tiens, mouss. Si tu passes par là. Celle ci, elle est pour toi

« ça va?
_euh oui parfait. On peut remuer un peu la bête?
_avec plaisir! On se fait un renversement et une boucle enchainée?
_Ok »

« Tu es prèt?
_Ok, c'et bon! »

Harnais et ceinture voltige vérifiés. Estomac fermé. Raoul interdit de sortie. Et neurones ajustés!

Verticale LFNG, accélération!

Ouais enfin, prêt c'est vite dit.
Comme un gros c...j'attendais le top début de figure. En guise de top départ j'ai senti la mâchoire inférieure s'ouvrir toute seule , les yeux dégringoler dans les godasses   et mon 24/36 numérique m'arriver façon brutos tout droit dans les roubignoles!

N'tudju, fait pas semblant le bougre.
On s'est tapé un petit 4.2 à l'accéléromètre rien qu'en attaquant la branche de montée du renversement...ça promet pour la suite. Lol!


Ce moment de surprise passé, je récupère l'APN et hop, c'est reparti pour une série de photos.
Pour apprécier pleinement la situation, je n'ai pas fait que des photos. J'ai même failli oublier de déclencher.

Le Maitre enchaine les figures, trois boucles successives dont deux « avalanches »!!







En fait d'avalanche ce sera un tonneau au sommet de la boucle, et non un déclenché comme dans une vraie avalanche. Mais c'est bien suffisant pour se retourner la crêpe! Et particulièrement balèze à effectuer sans foirer la figure....


Vingt ans après les séances de voltige à mes débuts de navigant militaire, les réflexes respiratoires sont revenus presque instantanément....pendant la première boucle!

En bas, tout le monde observe le spectacle « si Antoine termine comme ça, c'est que c'est bon! »







Reste maintenant à continuer, reprendre toute la progression. Dés que j'aurai du temps; et profession oblige, ce n'est malheureusement pas pour tout de suite.

Voilà, ça vous a plu? Moi aussi.

Bons vols

Amicalement,

Dernière modification par Nico66 (29-07-2010 21:29:40)