Bonjour à tous,

L’ATC de FSX reste vraiment l’une des « curiosités » de ce logiciel.

Quand je m’aventurais jusqu’à présent à effectuer un vol IFR, le fait de me faire « vectoriser » par le contrôle en fin de parcours ne me gênait pas beaucoup. Les puristes peuvent estimer que c’est un grand mépris pour les STAR existantes. Mais outre que cela existe dans la réalité, il a au moins le charme de vous amener en vue de la piste ou sur l’ILS.

On peut bien sûr chipoter. Pour prendre l’alignement de la piste, l’ATC vous fera parcourir une sorte de zig-zag. Un coup à droite, puis un grand coup à gauche, compensé par un plus petit à droite, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il vous confie aux bons soins de la tour du terrain de destination.

Mais là où les choses se corsent réellement, c’est lors de l’approche de terrains situés en zone montagneuse.

Venant d’acquérir le TBM 850 de Carenado, je mets sur pieds un voyage en Méditerranée pour me familiariser avec la machine.

Première étape entre Tarbes (où je prends livraison de la machine) et Skiathos, en mer Egée. Tout baigne (enfin, pas trop… attendons la terre ferme !)

Seconde étape entre Skiathos et Héraklion, en Crète. Et là, rien de ne va plus.

FSX se moque d’une part des procédures existantes, c’est un fait acquis, mais également des altitudes minimum de sécurité. Si bien qu’il cherche à vous aligner avec la piste le plus loin possible, en vous contraignant de fait à des pentes de descente proches du piqué de Stuka !

Et si vous limitez le vario à 1500 ft/mn, vous arrivez en vue de la piste à une hauteur de 3000 voir 4000 pieds. Donc l’approche est manquée. Ce que vous signalez bien sûr à la Tour, qui vous renvoie vers l’approche, qui vous conduit tout droit contre la pente de la montagne la plus proche…

Lassé de tant d’incompréhension, vous vous saisissez de votre fiche de percée et de la STAR appropriée. Que vous décidez de suivre. Et vous entendez dans votre casque la voix nasillarde du contrôleur gréco-américain vous annoncer : « ATC services terminated! ».

Troisième étape entre Héraklion et Malaga, pour aller se dorer au soleil de Torremolinos. La saison s’y prête.

L’approche de Malaga, pour la piste 13 face à la mer, est délicate. Le terrain est entouré de montagnes. On commence par un circuit au FL 085, qui vous amène sur la radiale 268 du VOR de MARTIN qu’on passe à 5000 ft, puis on vire sur le VOR au cap 149 pour intercepter le LOC de Malaga en descendant à 4200 ft. Petit passage au dessus de la dernière sierra, et on descend à 3000 pour intercepter le glide.

Venant d’Almeria, passée au FL 300, cap au 270, je demande à l’ATC l’autorisation de descendre à 70 NM du VOR de Malaga. Ce qui est la limite pour parvenir calmement au FL 085, niveau fixé par la STAR applicable.

Au même moment, l’ATC m’ordonne de virer à droite, plein nord, en conservant le FL300. Aucune chance donc de parvenir à la bonne altitude au bon moment.

La quatrième étape, entre Malaga et Tarbes, finit tout aussi curieusement. Passant BTZ, le contrôle me donne le cap 095 et me demande de descendre à 4000 ft. Altitude à laquelle il me présente devant la piste 20 de LFBT bien au dessus du glide…

Je sais qu’il existe des solutions alternatives. IVAO, ou encore Radar ATC. Mais on peut toujours s’amuser de ces bizarreries.

Bons vols