Il y a des questions comme ça que je n'ai jamais osées posées! :e Merci à toi d'avoir osé. J'attends avec impatiente la réponse.

Guillaume.

c est pas juste pour savoir dans quel sens ca tourne .?........

Merci n666eo pour la réponse. Ce n'était pas que esthétique alors...

Eusèbe d'Ar Faoued a écrit:

Merci pour ces réponses, cela étant, j'ai entendu une autre version de cette spirale, cela à un rapport avec les oiseaux.
La spirale en rotation aurait un effet sur la perception visuel des oiseaux, les incitant à s'éloigner de cet effet visuel ... que vaut cette explication

N666eo => tu prends pour exemple le réacteur, mais alors qu'en est-il pour un moteur à hélice ? Le vent ne peut pas mettre en rotation le bouzin ?

J'avais aussi penser à l'effet " psychologique " car j'ai vu quelques avions de combat Nazis avec cela , en très grand

Sur les turboprops si ! Mais on s'en fou, c'est l'hélice qui tourne à l'envers... La turbine elle, on la voit quasi pas de toute façon... Et elle est suffisamment petite pour ne pas avoir trop d'inertie, donc en une ou deux secondes à peine elle est repartie dans le bon sens

Je m'auto-corrige : de toute façon les turbines ont pour la plupart des démarreurs électriques et non pneumatiques comme les réacteurs... Donc le problème ne se pose pas sur turboprops.

Je complète : Les moteurs à pistone eux ne tournent pas avec le vent (ou alors de toute façon un avion n'avait rien a faire dehors par un temps pareil...). Trop de compression.

Pour les avions de combats de la seconde guerre : a vérifier, ce n'est qu'une hypothèse : Certains moteurs à pistons de voiture peuvent parfois repartir à l'envers quand on coupe le contact... Le même phénomène sur avion ? Le mécano peut alors se rendre compte que c'est un problème d'allumage et pas le moteur qui a mit du temps à couper... Mais ce n'est vraiment qu'une hypothèse. En fait l'effet psy me pose un soucis : sur réacteur la spirale n'est franchement pas beaucoup visible au ralenti moteur allumé, alors au décollage et à l'atterrissage... Et pour les warbirds, qui pourrait voir la spirale sur le conne d'hélice : le pilote visé ? Je crois qu'il a assez la trouille comme ça, je suis pas sûr que ça change quelque chose... Les gens au sol ? S'ils voient la spirale c'est que l'avion est crashé dans les secondes qui suivent...

Dernière modification par n666eo (26-11-2008 17:34:25)

Y s'en fou le Bee Gee !

plaisanterie à part je pense que n666eo a donné la bonne réponse...  cela sert à rien sauf simplement à alerter les gens qui circulent autour des avions que le rotor de fan tourne ou non. Comme hachoir géant ... c'est géant ! résultat garantie, haché menu façon steack haché, avec des frites c'est très bon, cependant les morceaux d'os représentent quand même une petite gène au consommateur. C'est comme ça que j'ai attrapé un ulcère ....

Pour les turboprop on évite le windmilling des hélices en les calant automatiquement dans une position peu favorable au moulinet, en drapeau pour les turbines libres et au calage nul pour les turbines liées.

alerter les gens qui circulent autour des avions que le rotor de fan tourne

Arf ... ça s'adresse donc aux sourds gravement atteint de la feuille alors !
Merci pour ces explications.

Eusèbe.

Eusèbe, as-tu déjà mis les pieds sur un parking avion de ligne ? Parce que pourvu que les APU tournent, et qu'un ou deux appareils soient en démarrage moteur, ben les yeux bandés je te mets au défis de me dire si le moteur qui est 10 mètres devant toi tourne ou pas...
Vu le bruit, en piste on a des casques anti-bruit, donc on est encore moins à même de percuter rapidement si un moteur tourne ou pas (sans le voir je précise).

Mais je maintiens mon explication de sens de rotation pour la spirale... parce que n'importe quel motif ferait l'affaire pour savoir si ça tourne ou pas...

Exact... Mais la spirale peut être utile aussi... Il arrive de passer devant un moteur en se rendant compte qu'on a même pas réfléchi s'il tournait ou pas... Dans ce cas le réflexe est de regarder le moteur, pas le beacon...

Vu de l'extérieur, on a l'impression que les gars en piste sont des guignols... Il leur faut des trucs bien cons et bien visibles pour éviter qu'ils aillent se jeter dans un moteur... Mais le boulot en piste il faut le vivre pour le connaître : au choix il fait trop froid en hiver ou trop chaud en été (températures glaciales en hiver en étant toute la journée dehors dans un espace particulièrement propice au vent, températures intenables en été au dessus de plusieurs hectares de béton au soleil...). Les journées font 12h avec 2h de pose au milieu pour avaler un truc vite fait. Au moindre soucis, ça part en heures sup (a la fin du mois, on est content, mais sur le moment...). Le bruit des APU (plus désagréable que celui des moteurs) et des moteurs est permanent... En été on passe des 40°C extérieur au 20°C des soutes climatisée plusieurs dizaines de fois dans la journée. Dans ces fameuses soutes, on est plié en quatre pour pouvoir rentrer, à forcer comme des idiots pour y placer les bagages "british" de 40 kilos pièce (en piste on bénit les tarifs d'excédent bagage... ). Et bien sûr le responsable plateforme vient mettre la pression, parce qu'il s'en fou que les 30min d'escale soit trop courte, il ne faut pas que le Ryanair prenne une seule minute de retard...
Et à peine fini, faut courir chercher l'extincteur et se préparer au démarrage moteur et au départ... Vérification de l'avion (même si l'OPL l'a déjà fait), cales enlevée sauf train avant, voyant de frein de park allumé, portes fermées, poignée dans les logements, abords dégagés, démarrage du 2... Pendant ce temps là, l'Air France du créneau suivant se pose, donc on aura pas de pose avant de ré attaquer pour 50min de folie (oui Air France est plus sympa, ils nous laissent 50min d'escale au lieu de 30...).

Alors à la fin de la journée, et à la fin de la semaine remplie de journée comme ça, on est content d'avoir le beacon et la spirale pour nous taper fort dans l'oeil avant de passer 2 mètres devant un moteur en train de tourner...

Je vous mets le lien vers un superbe récit d'un pilote de ligne français qui vole aux US, concernant les métiers de piste...

Un hiver à Chicago...

A plus tout le monde...

Je "bossais" sur Perpignan LFMP, qui a bien plus de trafic que ce que ça réputation sous-entend... Et surtout il n'y qu'une équipe et demi pour toute la journée...
Alors quand on partait en stage de formation à Orly ou Roissy, c'était les vacances !