salut,

Je vais résumer ...
Le niveau en math réel besoin pour piloter est proche de 0 : il faut savoir faire + / - / * et des fois -:-. Le produit en croix étant ce qui sert le plus. Ca c'est aux commandes de ton Airbus ou Boeing.
Pour y arriver, c'est plus compliqué.
Si tu es pret à lacher 80 000 € (+ frais de vie pendant 1 an et demi / 2 ans) sans aucune promesse d'embauche et vraisemblablement un salaire qui ne te permettra pas de rembourser (allo les parents), un niveau en math de 1ere S est amplement suffisant pour la théorie.

Si tu ne veux / peut pas payer, alors c'est l'ENAC. ils en prennent 14 cette année (2014) et c'est du niveau math sup. Comme y'en a plus de 1300 qui tentent, le niveau en maths (physique et anglais) doit être TRES bon (genre un bon niveau MP* ...). C'est un concours, les meilleurs sont pris, c'est comme ca.

Donc, sans être medium, je pense qu'il ne reste que la première solution, que je ne conseille à personne (j'ai trop d'ami avec des emprunts qu'ils ne peuvent pas ou à peine rembourser). Bref, si ton unique but dans la vie est de piloter, va falloir se préparer à quelques années difficiles.

Pour plus de détails sur les formations, tu peux chercher dans ce forum, mais aussi sur Aeronet... Avec toutes les précautions qu'il faut.

Enfin, n'oublie pas qu'à chaque visite médicale tout est remis en question (du moins sur les points médicaux dont tu ne peux pas avoir d'influence). Je te conseil avant de dépenser des sommes folles de faire une visite médicale Classe 1 (professionnelle). Si inapte, cela ne sert à rien à s'endetter...


Pour conclure sur les maths ou la physique : le mieux c'est le bon sens paysan. Au niveau de "pilote" c'est ce qui compte !


Et ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit : si tu étais un crack en math / physique, cela serait certainement beaucoup plus simple (à tous les niveaux : sélection, formation, en ligne).


Allez, je finirai par cela : ce qui doit par contre être "irréprochable" c'est l'anglais : un niveau "courant" est le minimum admissible de nos jours, surtout s'il faut chercher du boulot en dehors de France.

Bon courage !

Salut Flo !


Sacré problème, j'ai eu un peu chaud aux fesses l'année dernière pour passer en S, j'y suis quand même arrivé parce que je n'ai pas trop de difficultés en Math ( grâce à mon père qui a été prof de Math, ça aide ).
Maintenant, j'avais beaucoup regardé la STI2D, c'était un peu ma sortie de secours en cas de plantage et ça m'a toujours paru vraiment bien, après je ne l'ai vu que sur le papier mais plusieurs profs m'en ont dit aussi beaucoup de bien, selon eux, il fallait mieux faire un bon Bac Techno qu'un mauvais Bac Général.

Maintenant, quel Bac tu fais, je crois que ça n'importe pas vraiment pour être pilote, ça dépend vraiment des filières.
Les gens ( et en particulier les profs/conseillers d'orientation ) croient qu'il n'y a que l'ENAC, ce qui est faux premièrement, et en plus, tu dois surement savoir que ça ne mène nul part, enfin par bien loin ces temps ci.

Tout ça pour te dire que que ton niveau scolaire importera, je pense, très peu sur ta carrière de pilote, je prend comme exemple Clément Alias Freeb!rd qui passera surement ici et qui, si j'en crois sa biographie a moyennement réussi son Bac, d'ailleurs je crois bien que c'était un STI, pourtant il est PPL et en route vers le CPL (il l'a peut être déjà d'ailleurs )

Tu peux aussi passer par l'armée c'est sur, et en sortant de la tu aura bien plus de chances de trouver du boulot que par le privé mais il faut accepter d'être militaire ( pendant 10 ans je crois ) et c'est pas forcément la joie.
Dans la rubrique des choses moins recommandables, j'ai un couzaing qui s'est fait payer son CPL/H à l'armée et qui a déserté un mois après !
Quand on l'a retrouvé quelques mois plus tard, il était en Ardèche et maintenant il fait de l'épandage en hélico en Martinique, comme quoi !


Ceci dit, le dernier conseil que je peux te donner, c'est vraiment de bosser, même si c'est dur et même si c'est chiant, un bon niveau scolaire, ça ne peut pas être néfaste pour la suite

Dernière modification par ThePurplePoulpe (20-11-2013 15:24:56)

Decius Antiochus a écrit:

(...) garantir un emploi (...)

Notion élitiste d'un autre temps, ça n'existe plus...

Hello

Antoine à bien résumé la situation actuelle.
Au jour d'aujourd'hui pour devenir pilote à moindre frais, c'est l'ENAC, ou l'Armée
Les cadets, n'existe plus, si il existe aujourd'hui chez AF, c'est pour en partir
Sinon il faut payer, c'est onéreux, et il faut prévoir un plan B (au cas ou)

Le meilleur des cas que je peux citer c'est celui de mon meilleur pote, qui fait son bonhomme de chemin, il à plutôt bien négocié et aujourd'hui ça roule pour lui.
Il à passé un Bac Pro Électrotechnique, puis est parti sur un BTS MEMA (BTS Aéronautique maintenant), à Morlaix.
Il à fini et vient d'entrer chez Britair depuis 6mois il à de la chance il vit à Morlaix chez ses parents, et son salaire, part en partie dans ses heures de vols (même si il approche les 300h) et dans son ATPL à distance.
Les connaissances acquises durant le Bac Pro et le BTS, l'aident pas mal. De plus il côtoie des avions quotidiennement et certains modules sont une partie de plaisir pour lui.

De mon côté, j'ai jamais brillé pour mes compétences scolaires, j'ai eu mon Bac, pas facilement, mais je l'ai eu.
J'ai ensuite commencé une fac de langue, que j'ai arrêté, j'ai bossé quelques mois à l'usine à la place, dans le but de partir à l'étranger.
Je suis parti vivre quelque mois au Québec, ou j'ai volé, et mûrit ma connaissance de la langue anglaise dans ma belle famille en Ontario.
Je suis ensuite revenu en France, j'ai commencé mon ATPL (que j'entrecoupe parfois avec des périodes de travail) et il y à peu mon club m'a demandé si j'étais intéressé pour devenir instructeur, j'ai accepté.

Je fais mon bonhomme de chemin, et plus ça va, plus j'y crois.
Et puis de toute manière, que ça soit par la porte ou par la fenêtre, j'aurais un jour ou l'autre une place dans un avion !

Parfois, les choses semblent mal barrées, mais à 16 ans, c'est normal, on se pose des questions sur l'après bac, je me souviens être passé par là
Pour ton orientation, je ne peux rien dire, c'est toi qui à les cartes !
Parfois il vaut mieux prendre le temps de refaire un tour, et de repasser en revue les choix, que de s'obstiner dans un truc qui ne te branche pas.
Ou alors faut mordre le coussin un bon coup, mais c'est pas toujours évident

Tout ça pour te dire, que parfois, la situation se présente pas très bien, mais les choses évolues, et tôt ou tard, si tu y crois, tu auras peut-être l'occasion de bifurquer
Et à 16ans tout est encore jouable !

Les gars vous me touchez beaucoup, je ne sais pas comment vous remercier, je ne m'attendais pas à autant de conseils si rapidement, merci milles fois pour vos conseils, ils m'éclairent.
Quelle est la cause du secteur bouché en France ? Une flotte de pilote très jeune, les compagnies tranquilles pour des années ? Ou bien serait-ce cette crise ? Je sais bien que je n'est que 16ans, mais des fois ça fait froid dans le dos, car quoi que je fasse, j'ai très peur de me retrouver dans une impasse. J'ai l'impression que l'emploi est très dure à trouver, surtout sans pistonnage. J'en fait déjà l'expérience pour des Jobs étudiant. Certes à 16 ans c'est d'autant plus difficile à trouver, mais que sur une 15aine de candidature, seul 3 entreprises prennent la peine de répondre, pour ne serait-ce qu'un stage....
En résumé, le diplôme du BAC permet l'entrée dans l'école ? Les 80 000€ de formations concernent-ils le prix à payer pour une formation en AeroClub ? Ou incluent-ils aussi une QT sur Bubus ? Je lorgnaient il y à quelques temps sur l'aérodrome du coin (Mulhouse Habsheim). Je voulais commencer le BB. Ne trouvant pas de jobs d'été, je n'aurait pu payer mes heures... J'ai donc utiliser cette argent pour payer le permis Moto (Je n'aurait pas pu payer 8 ou 9h de vol avec) Je me demande des fois, ces pilotes, sortent-ils tous d'écoles ? N'y en à t'il aucun qui aurait pu faire un PPL, additionné je ne sais quel autre formation, puis aboutir dans une compagnie ? J'ai un ami pilote (Yak-52 souvenez vous) qui avait fait le SEFA dans les années 2000. Si je ne me trompe pas, il à l'ATPL. Aujourd'hui, il bosse au Lycée (C'est le prof du BAC Pro Aero super intéressant que je voulais faire en plus) pour économiser. Il ne trouve pas de boulot en Aviation car il devrait se payer une QT pour bosser en Liner.
La voie semble donc effectivement assez bouché.
Concernant l'Armée, à partir de quand puis-je y rentrer ? Je me suis déjà renseigné, mais j'ai des doutes. J'ai l'impression que rien n'est possible avant BAC. C'est dommage de ne pouvoir se spécifier dès 16ans, comme ce serait le cas par apprentissage
Si je peut me permettre, Antoine, comment êtes vous devenu pilote ? Quel Cursus avez vous effectué ?
FreeB!rd, j'avait pensé au séjours linguistique. Je pense que c'est le meilleur moyen d'être à l'aise en anglais. Comment cela c'est il passé ? Aujourd'hui, tu es donc instructeur ? Ça doit être génial, d'enseigner une passion ! Je n'y avait même pas pensé. On doit ce sentir plus proche de son zinc que dans un gros porteur.

Je ne sais pas comment vous remercier, mais vous m'aidez beaucoup, je trouve ça très gentil, surtout pour moi, qui n'est très peu souvent sur le forum.

HB-RSC a écrit:

Si je peut me permettre, Antoine, comment êtes vous devenu pilote ? Quel Cursus avez vous effectué ?

Je ne suis pas pilote pro : je ne vis pas du pilotage.
Je suis PPL (pilote privé) et j'ai eu la chance, après quelques années d'investissement (et les pré-requis) d'avoir passé ma qualif instructeur (FI) "à moindre frais" (ce qu'on appelle la Liste 1).
Je voulais faire pilote (de ligne, l'armée n'a pas été possible cause légère myopie) mais après m'être fait boulé des cadets 2 fois (j'avais qu'à plus bosser), et fait un ATPL théorique après mon diplome d'ingénieur aéro, j'ai préféré rester à mon poste actuel : je suis payé, je suis en CDI, et depuis que je suis FI, je vole tous les week-end.
Donc ma voie B (assez royale, peut être trop), est devenue la voie A.

Un article sur le sujet -> http://www.slate.fr/story/77550/pilotes-ligne-precarite